Les cheminots de stéphanois sont en grève depuis 60 jours, comme le rappelle ce matin Le Progrès sans préciser, comme d’habitude les raisons de ce mouvement (un désaccord avec une décision de la direction SNCF de créer un établissement « multi-fonction » dans la Loire) et en insistant sur la gêne pour les usagers, notamment entre Lyon et St-Etienne. Pour comprendre (et soutenir) ce mouvement, on peut lire la lettre ouverte que les cheminots de Sud-Rail avaient adressé début décembre aux usagers, aux cheminot-e-s et aux élu-e-s :
Alors que ce conflit dure depuis un mois, aucune discussion avec les représentants des personnels n’a été proposée par la direction régionale qui a pourtant la responsabilité de conduire cette démarche. La directrice de région fait passer dans les médias (interview du samedi 26 septembre dans « la tribune », interview sur radio fréquence jazz du 29 novembre), l’idée que « cette grève est incompréhensible », c’est-à-dire l’idée que les cheminot-es feraient la grève, de façon totalement gratuite, sans raison.
Le lecteur ou l’auditeur un tant soit peu averti et habitué à « décoder » les messages au travers de la communication, percevra vite, que le discours de la directrice de région SNCF est trop beau pour être vrai. Sans avoir fait de hautes études de sociologie, on peut comprendre qu’un conflit social existe parce qu’il y a une, voire plusieurs motivations. Dit autrement : la grève pour rien n’existe pas. Ce simple fait révèle le décalage entre l’expression de la directrice régional « qui ne comprend pas » et la réalité.
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