Dans le cadre d’un projet autoroutier, la DRE, soutenue par le conseiller général Jean-Luc Da Passano et le député Michel Terrot, prévoit l’ajout d’une voie de circulation sur le pont de Pierre-Bénite, supprimant ainsi l’itinéraire cyclable qui borde les trois voies dans le sens Sud-Nord. Cet itinéraire cyclable, bien que dépourvu de signalétique, est le seul qui permet de traverser le Rhône à vélo sur plusieurs kilomètres ! Il fait donc partie des aménagements vitaux que l’on ne peut supprimer sans entraver gravement la liberté de circulation des cyclistes.
Alors que le plan modes doux en cours d’élaboration au Grand Lyon paraît déjà peu ambitieux, l’association « La ville à vélo s’insurge contre ce nouveau projet qui va à l’encontre des objectifs du Plan de Déplacement Urbain (PDU), du Plan de Protection de l’Atmosphère (actions T3 et T4), de la charte vélo et de tous les discours actuels sur la promotion des »modes doux".
S’ils suppriment cet itinéraire, nos élus feront disparaître plus qu’une piste cyclable, ils seront également les auteurs de la suppression du seul lien accessible aux déplacements non motorisés entre les rives droite et gauche du Rhône. Rappelons que 22% des ménages de l’agglomération ne possèdent pas de voiture, si on cherchait à marginaliser les habitants du sud de l’agglomération n’ayant pas de véhicule motorisé ou ceux qui préfèrent utiliser un mode de transport plus économique et moins polluant pour se déplacer, on ne s’y prendrait pas autrement.
Des solutions en accord avec le PDU et le PPA existent :
Limiter la vitesse à 90 km/heure. Ceci améliorerait la fluidité du trafic et permettrait une meilleure insertion des véhicules , cela permettrait aussi une diminution des émissions polluantes ainsi que de la consommation de carburant. Voir l’étude de l’Observatoire régional de l’air de Midi-Pyrénées.
Pourquoi ne pas dédier une voie aux transports en commun et au covoiturage afin d’encourager le report des usagers de la voiture solo vers des solutions plus rationnelles en matière de gestion de l’espace ?
Ces solutions permettraient :
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- d’éviter des travaux extrêmement coûteux, l’ enveloppe étant estimée à 36 millions "euros ;
- de réduire la pollution tout en améliorant la qualité de l’air et ainsi la santé publique ;
- de transférer les sommes ainsi économisées vers les transports collectifs et le développement d’un réseau cyclable en périphérie urbaine.
Ajouter une voie de circulation n’a jamais désengorgé les axes de circulation. Au contraire, cela tend à attirer toujours plus de trafic et ne supprime aucunement les goulots d’étranglement des entrées d’agglomération. À l’inverse, plus il existera de solutions alternatives à la voiture concernant les déplacements urbains et périurbains, et moins l’A450 sera engorgée ! L’année 2009 a débuté avec des épisodes de pollution records, la dernière enquête ménage déplacement montre une diminution de la part des déplacements en voiture dans l’agglomération lyonnaise, cette décision est donc incompréhensible. L’ajout d’une voie tout comme la suppression de la piste cyclable sont des décisions kafkaïennes allant à l’encontre du bon sens et de l’intérêt général.
A450 : « Touche pas à ma piste cyclable »
Le tracé de la piste est accessible sur le site de la ville à vélo.
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