Ce que nous savons aujourd’hui, c’est que la révolte est née du manque d’accès aux biens à acheter (dont le prix pour les plus petits est très élevé) et a rapidement pris la forme de la destruction. Le feu, initialement allumé sur les matelas des chambres, a éclaté dans la zone en compromettant le bon fonctionnement et permettant à l’événement d’être remarqué même au-delà des hauts murs du camp.
A l’arrivée des dizaines de solidaires qui se sont précipité-es sous ces murs, l’odeur du gaz lacrymogène était forte dans l’air tandis que de l’intérieur on entendait des cris et des coups. Il a été possible de capter quelques mots terrifiants que les détenu-es essayaient de faire ressortir au-delà du mur et qui décrivaient, en syllabes individuelles, la violence répressive que celleux qui luttent subissaient. Nous avons vu trois ambulances sortir et nous savons que, entre détenu-es blessé-es par la police et gestes d’automutilation, les personnes transportées en urgence à l’hôpital ne manquent pas. Après le courageux soulèvement d’hier soir, les protestations au sein du cpr sont quotidiennes, comme en témoignent les grèves de la faim menées par deux personnes depuis plusieurs jours.
Parler, se faire entendre, porter un geste de chaleur, rester en solidarité aussi longtemps que nécessaire nous savons que c’est peu – et jamais assez – devant le déploiement de la répression à l’intérieur et la force de celleux qui luttent.
Nous savons aussi que, précisément parce que c’est le minimum, il est nécessaire, urgent et fondamental de mettre en place la solidarité pour faire savoir à celleux qui luttent qu’iels ne sont pas et ne seront jamais seul-es.
Nous savons qu’iels nous entendent, alors restons avec eux. Ne laissons personne derrière.
FEU AUX CPR
A propos des révoltes de mars 2023 qui ont conduit à la fermeture du CPR de Turin pendant 2 ans :
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