Alors que le Beauvau de la sécurité - lancé après le passage à tabac de Michel Zecler, producteur de musique noir à Paris en novembre 2020 - se conclut sur une énième récompense pour la police (transports gratuits et mutuelles prises en charge par l’État, entre autres), l’hypothèse de la réforme de l’institution policière devient difficile à défendre.
Aux États-Unis, c’est le meurtre de George Floyd le 25 mai 2020, et les soulèvements qui se succèdent, qui ont popularisé le slogan « Abolir la police ». Une proposition claire, déterminée, qui se fait entendre à travers tous les États-Unis.
Au-delà du slogan, le mouvement pour l’abolition de la police et plus largement du système pénal met en lumière les fonctions politiques de ces institutions, qui sont les garanties d’un ordre racial, économique et patriarcal. Les abolitionnistes s’engagent dans des campagnes pour délégitimer l’institution policière, la désarmer idéologiquement et réduire les budgets qui lui sont alloués. Des militant.es abolitionnistes soutiennent aussi la nécessité de reprendre en main le traitement des conflits et des violences qui nous concernent. A ce titre, l’abolitionnisme mobilise des ressources pratiques à expérimenter dès maintenant : groupes de parole, liste de numéros en cas d’urgence, processus de justice transformatrice, ateliers de réflexion, campagne d’opinion...
Alors pour parler de tout ça et s’engager dans cette direction, deux rendez-vous.
Au programme :
Mercredi 13 octobre, 19 h 00, à l’Amicale, 31 rue Sébastien Gryphe.
Projection du documentaire Hollow Water, qui retrace les réactions d’une communauté autochtone du Canada face à de nombreux cas d’inceste en son sein.
Comment amener des auteurs de violence sexuelle à reconnaître les faits ? Comment enrayer un cycle de violences ?
Samedi 16 octobre, à l’annexe de l’ECG
11h : présentation et discussion autour du livre Abolir la police, échos des États-Unis du Collectif Matsuda.
12h30 : repas collectif (auberge espagnole : tout le monde ramène de la nourriture à partager)
14h : Plusieurs ateliers en petits groupes au choix
réflexion : à quel point je suis prêt⋅e à (ne pas) appeler la police ?
- imagination : comment régler tel ou tel problème sans avoir recours à la police ? Que peut-on imaginer collectivement ?
17h : pause
17h 30 : Partage de récits autour de situations où on a fait autrement qu’en ayant recours à la police ou au système pénal.
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