Ces deux termes sont souvent employés
pour définir la CNT. Ils expriment notre pratique
syndicale (absence de permanent, autogestion
au sein de l’organisation, action directe) mais
aussi notre projet social (la suppression de la
propriété privée, l’abolition de l ‘état et du prolétariat
par la collectivisation des moyens de
production et d’échanges).
À la fin du 19° siècles des militants syndicalistes
comme F. Pelloutier, Pouget, Yvetot mettent
tout leurs efforts dans le syndicalisme, l’idéal
anarchiste trouve alors un champ d’application
dans un mouvement ouvrier qui lui est favorable.
À noter que tous les anarchistes ne trouveront
pas d’intérêt ou farouchement en désaccord
au fait d’investir les syndicats. Pour des
militants comme Pouget ou Pelloutier le syndicat
ne doit pas être seulement une arme de
défense contre l’exploitation mais aussi un
moyen pour abattre le capitalisme et de plus il
est hors de question qu’il soit la courroie de
transmission d’un parti ou d’un groupe y compris
anarchiste. C’est pourquoi d’autres personnes
qui ne se reconnaissaient pas dans le
mouvement libertaire ont aussi apporté leur
pierre dans la construction de ce syndicalisme.
Vers 1904-1906 le syndicalisme révolutionnaire
né de la synthèse résultant d’apports
révolutionnaire différents : anarcho-syndicalisme, blanquisme, allemanisme.
Les anarcho-syndicalistes ayant eu un rôle clé
dans cette création, le syndicalisme révolutionnaire
porte l’empreinte de l’idéologie qui
était la leur.
C’est en 1906 que le syndicalisme révolutionnaire
prend conscience avec la charte
d’AMIENS de sa propre existence.
Anarcho-syndicalisme - syndicalisme révolutionnaire
ces deux notions sont-elles synonymes ?
Constatons simplement que tous deux sont des
pratiques avant d’êtres des théories et des mots.
L’anarcho-syndicalisme n’est pas le syndicalisme
des anarchistes mais il leur emprunte ses
méthodes d’actions, le syndicalisme révolutionnaire
n’est pas un syndicalisme autoritaire,
mais il place la lutte des classes au centre de
ses préoccupations. Pour résumer laissons la
parole à Griffuelhes ancien militant du début
du 20° siècle qui déclarait : « J’ai été au syndicat
pour y lutter contre le patronat
responsable direct de mon asservissement
et contre l’État, défenseur naturel,
parce que bénéficiaire du patronat ».
Sources : livres & brochures CNT
Compléments d'info à l'article