Bac nord Marseille, Neyret, attention aux faux espoirs

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« Les condés chient dans leur froc » disait La Rumeur. Aujourd’hui, ce ne sont pas les cailloux, ni les Molotov, ni les tirs de mortier, ni ceux de chevrotine qui les font flipper. Mais la mise au jour de leurs pratiques qui jusque là étaient passées sous silence.

Contrôle d’identité trop musclé, racket, vols, extorsion de fonds, fausse déposition, exaction en tout genre… Combien d’entre nous (pour les plus chanceux) se sont déjà fait taxer une boulette de shit par un agent de la BAC ? Je ne parle pas de ceux qui garderont des séquelles à vie suite à une action « trop musclée » de ceux que l’on appelle chez nous les cow-boys. Des émeutes anti-sarko au mouvement contre la réforme des retraites, en passant par les interventions aux alentours des stades de football, combien ont déjà trinqué sans que ces porcs ne soient inquiétés ? N’oublions pas non plus le racisme ambiant véhiculé dans ces unités et les liens que les baceux entretiennent avec les réseaux d’extrême droite locaux (à Lille par exemple).

La dernière fois que je suis allé à Marseille mon ami me disait qu’il avait peur de la BAC. « Ce sont de vrais voyous sauf qu’eux ont le droit d’être armés » me disait-il. Cette milice occupait le « terrain », le « ter-ter » comme on dit chez nous. Ils agissaient en toute impunité, sous la légitimité de l’État. De vrais malfaiteurs, organisés, entrainés, équipés, financés et plébiscités jusque dans les plus hautes sphères de notre société. Comment faire quand on ne peut même pas porter plainte contre eux ? Quant un juge donne plus d’importance à la parole d’un flic qu’à la tienne ? Quand le procureur te fait comprendre qu’ils sont dans leurs droits ? Quand entre eux ils s’arrangent pour donner une version des faits qui ne les discrédite pas ?

Drogués aux substances prohibées (comme la coke pour certains), mais aussi à l’adrénaline, ils aiment l’action et ce n’est pas un hasard si intégrer la BAC est synonyme de prestige dans l’institution policière. Toutes leurs interventions sont marquées par le sceau de l’agressivité. Ils arrivent en voiture banalisée, souvent très vite, sortent du véhicule arme au poing, te plaquent contre le mur, si tu cours pour les esquiver fais vite car tu risquerais te faire tabassé. Tout ça pour un contrôle d’identité, c’est un peu exagéré.

Les ripoux ne sont pas que dans les films et j’espère que la mise au jour de l’affaire Neyret (numéro 2 de la PJ Lyonnaise accusé de « trafic de stupéfiants, détournement de fonds, trafic d’influence, corruption et association de malfaiteurs ») et des pratiques de la BAC Nord Marseille ne seront pas les seules à faire parler d’elles dans les médias.

Malheureusement je sais bien qu’il ne s’agit là que d’une petite réjouissance, de miettes. La plupart des exactions resteront impunies. Les chiens de l’ordre armés jusqu’aux dents ne sont pas près de s’arrêter.

Aussi, Neyret et les unités de la BAC mises en examens ne sont-ils pas de simples boucs émissaires renforçant une organisation bien plus importante que celle que l’on nous laisse voir dans les journaux ? Hommes politiques, préfets, commissaires… qui sont les bandits ? Qui « fournit les armes et la coke qui circulent dans ma cour » (La Rumeur) ?

ACAB

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  • Le 17 octobre 2012 à 17:10, par chanchan

    je propose à tous les justiciables ayant été condamnés pour un e boulette de shit ou autre de faire réviser leur procès au motif que la came était fournie par des flics et donc que justice pourrie plus police pourrie , tout va se casser la gueule. pour moi c le meilleur exemple de la fin de notre système . A PLUS CHANTAL, incarcérée à la maison pour avoir osé dénoncer les pratiques de la putasserie policière .

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