La mairie de Lyon subventionne les lieux de cultes

 La Ville de Lyon par le biais de ses conseils d’arrondissement subventionne copieusement divers cultes présents dans la ville. En effet le conseil du 5^e attribut 1 759 680 euros pour la rénovation de Fourvière soit tout de même 1/3 du budget global nécessaire à la rénovation de l’horrible basilique, autrefois surnommée L’éléphant renversé .
 Dans le 2^e c’est 90 000 euros qui sont donné à l’Association cultuelle israélite pour des travaux de réparation de la grande synagogue de Lyon. Et on nous rebat les oreilles sur la laïcité ?
Avant de donner des leçons sur la laïcité les élu(e)s UMP et PS de la ville devraient commencer par arrêter de subventionner des lieux d’oppressions.
Plus que jamais "Ni dieu, Ni maître !"

Contre le pétrole cher, des opérations escargots en tous genres

 Le 2 juin, opération "escargot" de la part des routiers en centre ville.
 Du 2 au 5 juin, des agriculteurs ont bloqué les entrées et sorties du dépôt pétrolier du port Edouard Herriot.
 Le 3 juin, des routiers ont mis en place un blocage au péage de Vienne-Reventin.
 Le 6 juin, 200 agriculteurs ont bloqué des stations-services dans la périphérie de Bourg-en-Bresse. Ils ont ensuite manifesté devant la préfecture. Ils contestent les prix élevés du pétrole.
 Lundi 16 juin, les routiers protestaient contre le prix du pétrole. Environ 200 d’entre eux ont entrepris une opération escargot sur les axes importants de l’agglomération (A 7, A 46, rocade Est et périph’).
 Le même jour des taxis ont aussi fait une opération similaire dans le 3^e arrondissement de Lyon.
 Le mercredi 18 juin ce sont les ambulanciers qui mènent une opération similaire à partir de l’hôpital Edouard-Herriot. Ils ont pris le chemin de diverses autoroutes de l’agglomération créant ainsi plus de 10 km de bouchons.
 Le 19 juin ce sont les infirmières libérales qui ont roulé au ralenti entre Perrache et la Pref’. Elles sont en conflit avec la CNAM pour des questions de revalorisation tarifaire.
 Enfin le 30 juin de nouveaux blocages ont eu lieux dans le coin de l’A42 et l’A47 notamment. Les routiers étaient à l’origine de ces actions, toujours pour protester contre la hausse du prix du gazole.

Dommage que ces actions de blocages ne soient pas coordonnées entre les différents secteurs en lutte. On peut aussi s’interroger sur la pertinence d’un mot d’ordre exclusivement centré sur la cherté d’une énergie aussi polluante. Le problème ne serait-il pas plus global ? Quoi qu’il en soit, sortir de la manif plan-plan ou du rassemblement inutile est de bon augure.
Cela montre qu’à 200 motivé.es, pour peu que l’on soit inventif, notre capacité de nuisance contre le pouvoir peut être bien plus grande que lors de manifs traditionnelles.

Les universités de Lyon, un modèle ?

 Il paraît que « Lyon (est) exemplaire dans le domaine de l’autonomie des universités ». C’est notre ministre de l’éducation supérieure et de la recherche, M^me Pecresse, qui le dit.
Pourtant en l’espace de quelques semaines Gilles Guyot ancien doyen de Lyon 3 a été mis à la retraite d’office. Il a été condamné pour « prise illégale d’intérêt et favoritisme. »
 De même la Chambre régionale des Comptes a publié un rapport dénonçant la mauvaise gestion des fonds de l’ENSAT (Ecole Nationale Supérieur des Arts et Techniques). Il semblerait d’après mlyon.fr que « du personnel ayant un proche lien de parenté avec les anciens directeurs aurait été recruté, des notes de frais douteuses payées, et des logements de fonction aux loyers très onéreux auraient été attribués au directeur et au directeur d’études. »
 Que dire de M. Journès, président de l’université Lyon 2, mis en minorité par deux fois déjà par son propre C.A ? Et que dire de sa gestion désastreuse et réactionnaire du mouvement étudiant contre la privatisation de l’université (LRU) ? D’ailleurs M. Journès s’est enfin résolu à présenter sa démission après avoir été mis en minorité une troisième fois par son conseil...nouvelles élections à Lyon 2 en cours.
C’est sûr, la gestion des université de Lyon est exemplaire...

Contre les réformes de l’éducation et de la recherche, la mobilisation continue

 Le samedi 3 juin une cinquantaine de lycéens ont bloqué l’entrée du Lycée International, à Lyon 7^e. Ils protestaient contre les suppressions de postes à la rentrée prochaine.
 Mardi 10 juin, 500 professeurs du secondaire se sont rassemblés devant la Pref’ pour défendre leur pouvoir d’achat et protester contre la suppression de 11 200 postes dans l’Education Nationale.
 Le mercredi 11 juin quelques 50 personnes avec le statut Emplois Vie Scolaire ont manifesté devant le rectorat pour protester contre la suppression de 700 postes sur le département. Voir cet article : https://rebellyon.info/article5147.html
 Jeudi 19 juin près de 300 chercheur-e-s ont manifesté devant le palais des congrès de Lyon où M^me Pecresse se rendait sous bonne escorte policière. Ils manifestaient contre la réforme du CNRS.
 Le 27 juin enfin, des professeurs du secondaires étaient en grève pour perturber les oraux du Bac.
Depuis des mois les profs’ se mobilisent par à coup. Après des rassemblements et des manifs plus ou moins suivis, peut être serait-il temps d’envisager des actions et des mots d’ordres plus radicaux ?

Manif-plan-plan pour la défense des retraites et pour les 35h

 Le 17 juin 2008 plus de 5000 personnes issus du public mais aussi du secteur privé ont manifesté pour défendre les retraites et les 35h. La mobilisation a été encore un fois sans lendemain.
Il serait peut-être temps d’interroger les syndicats "majoritaires" sur leur non-stratégie face aux attaques en tous genres du gouvernement Sarkozy-Fillon. La solution serait-elle de s’organiser en dehors des syndicats ?

Relaxe et condamnation pour des militants sur Lyon

 Deux membres du collectif anti-pub "les déboulonneurs" ont été condamnés en appel à payer 200 euros d’amende. Ils avaient barbouillé publiquement un panneau de pub pour dénoncer l’omniprésence de celle-ci ainsi que l’aliénation publicitaire. C’est une amende relativement lourde dans ce genre d’affaire.
 En revanche (bonne nouvelle) les deux étudiants qui s’étaient fait arrêter lors du déblocage de Lyon 2 par les CRS ont été relaxés. Ils étaient accusés de "violences délibérées sur les forces de l’ordre". En réalité, vidéos à l’appui, on voyait très clairement que ce sont les étudiants qui en ont pris plein la gueule ce 6 décembre 2007. Cela n’a pas empêché le procureur de réclamer quatre mois de prison avec sursis, heureusement non suivi d’effet.

La police de Lyon parmi les plus performantes ?

 C’est ce que dit une enquête réalisée par la Direction Centrale de la Sécurité. Elle classe la police lyonnaise à la 3^e place au niveau de l’efficacité dans les villes de plus de 100 000 habitants. Cela serait essentiellement dû au réseau de vidéo-surveillance de la ville qui serait un des plus "performant" de France.

Il s’agit de faire de la publicité pour l’industrie de la Sécurité et pas de décrire une réalité. En effet lorsqu’on l’interroge précisément sur le sujet, la mairie est bien incapable de donner des chiffres sur le nombre d’arrestations que la vidéo surveillance aurait permis d’effectuer. Les magistrats à l’origine de la question, avancent le chiffre, moins flatteur mais surement plus proche de la réalité de moins d’une dizaine d’individus arrêtés sur une année "grâce" au réseau de vidéo surveillance qui maille une grande partie de la ville. Des millions d’euros investis pour une dizaine d’individus...
Le grand gagnant de la vidéosurveillance est bien entendu l’industrie de la vidéosurveillance et de la sécurité, en hyper croissance et en hyper profit depuis plusieurs années.

On sait aussi que cette industrie sécuritaire est pourvoyeuse d’emplois. Emplois qui font basculer une partie des pauvres vers des emplois qui gravitent autour de la sécurité et du contrôle des pauvres plutôt que vers l’auto-organisation et la révolte.

La Ville de Lyon vient de voter l’extension du réseau de vidéo-surveillance aux quartiers de la Presqu’île, de la Part-Dieu et de Gerland. Pour le seul quartier de la Presqu’île, le "redéploiement" va couter 94 000 euros, sans parler du coût annuel de la maintenance. L’industrie de la sécurité dit "encore !".

Le PS et ses alliés ont démontré qu’ils étaient tout a fait prêts a bafouer les libertés individuelles. La ville de Lyon a ainsi remporté à plusieurs reprises le prix Orwell qui distingue les institutions, sociétés ou personnes s’étant distinguées par leur mépris du droit fondamental à la vie privée ou par leur promotion de la surveillance et du contrôle des individus.

Grèves en tous genres

 Le 8 juin 2008 les salarié.es d’ADECCO (la sinistre boite d’intérim) ont lancé une grève et un rassemblement à l’appel des 5 organisations syndicales du groupe.
Les salariés dénoncent la détérioration de leurs conditions de travail ainsi que les nombreux licenciements.
 Le 10 juin ce sont les handicapé.es qui se sont rassemblés dans une manifestation à l’appel de "Ni Pauvres, Ni soumis". Ils dénoncent la misère de l’allocation pour les handicapés.
 Les 10 et 11 juin 2008 se sont les salarié.es de la SNCF qui sont entrés en grève. Ce mouvement a surtout touché les TER.
 Le 27 juin ce sont les conducteurs des TCL qui entrent en grève surprise pour contester la remise en cause par Kéolis d’accords sociaux. D’après les employés la remise en cause de ces accords a pour but de démanteler les 35h dans l’entreprise.

La recherche sur les armes chimiques et biologiques à Lyon ?

 Lyon rêve de voir le service de santé des armées s’installer à Lyon. D’après mlyon.fr : "Le sénateur-maire de Lyon met [...] en avant le projet Lyon Biopôle et le laboratoire P4 pour inciter l’armée à venir faire ses recherches nucléaire et chimique."
Le maire parle d’armes chimiques et nucléaires ; voilà qui est surprenant car Biopôle et le labo P4 s’occupent de biologie et non de chimie.
Et moi qui croyait que la recherche sur les armes biologiques et chimiques était interdite par la convention de Genève ratifiée par la France. Manifestement pour le sénateur-maire la recherche française sur les armes de destructions massives est un secret de Polichinelle.

La lutte pour les sans-papiers continue

 Le 7 juin, manifestation de soutien à Bruno et Ivan qui ont eu le tort de soutenir la lutte des sans-papiers, et bien sûr à tout ceux et celles qui sont parqué.es dans les camps de rétention. Voir cet article. De nombreux fumigènes sont allumés en soutien. Voir cet article.
 Dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 juin, cinq institutions participant activement à la traque et à la "gestion" des sans-papiers ont été attaquées, à Lyon. Leurs vitres ont été brisées et leurs façades peinturlurées. Voir cet article.
 Le 11 juin 2008 des dizaines de manifestants se sont rassemblés, en silence sur la place des Terreaux. Ils manifestaient contre les lois sur l’immigration en vigueur dans ce pays.
 Le samedi 14 juin nouveau rassemblement pour soutenir les sans-papiers. Voir cet article.
 Le 26 juin pour s’opposer aux nouvelles directives européennes en matière de rétention de sans-papiers, un rassemblement de 150 personnes a eu lieu devant la préfecture du Rhône. Voir cet article.

Un laboratoire qui fait des expériences sur les animaux part en fumée

 Dans la nuit du 29 au 30 juin 2008 un labo qui fait des tests biomédicaux sur des animaux est partie en fumée.
Deux incendies distincts ont été allumés. Des véhicules et des locaux ont été totalement ou partiellement détruits.
La police soupçonne l’ALF (Animal Liberation Front).
Une enquête a été confiée à la Section anti-terroriste du Parquet de Paris.