Cet été la mairie de Lyon a annoncé lancer plus largement des tests de vidéo-verbalisation à la Guill’ et sur les pentes de la croix-rousse. Pendant ce temps la police continue à se perfectionner dans la reconnaissance via ses équipements de vidéo surveillance.
Ainsi au cours de l’été, on a pu apprendre par les différents articles de la presse locale qu’au moins 2 interpellations ont eu lieu avec l’aide du système de vidéosurveillance lyonnais. On pourra d’ailleurs remarquer qu’il s’agit à chaque fois de moment où des personnes s’affrontaient avec la police.

Ainsi la police déclare avoir reconnu l’un des manifestants de l’acte 69 des gilets jaunes grâce à une paire de chaussure. Après avoir subi une perquiz estivale à 6h45, la police l’accuse d’avoir dégradé des banques de la rue Victor Hugo. On peut donc penser que la police s’amuse à regarder des heures durant des images de cette journée où le dispositif policier a été légèrement surpris et où la rue Victor Hugo s’est retrouvée quelques minutes un peu plus vivante et joyeuse qu’à l’accoutumée. [1]

Le second cas est plus récent, et fait suite aux quelques débordements qui ont suivi le match OL-Bayern de Munich, le mercredi 19 août. Le malchanceux s’est donc probablement fait suivre à la caméra et cueillir un peu plus tard par la police municipale.

Ce n’est pas vraiment un fait nouveau, on se souvient de l’affaire du Quai de Valmy pendant le mouvement contre la loi travail ou encore plus récemment à Lyon de l’arrestation quelques mois après le caillassage d’un fourgon de police. Mais on ne peut qu’imaginer que ce genre d’arrestation va devenir de plus en plus fréquente.

On peut aussi remarquer que Lyon et Villeurbanne se sont équipés de logiciels de police prédictive qui viendra à coup sur embellir toute la panoplie du techno-flicage dont se vante la métropole lyonnaise.

Parmi ces quelques brèves on ne comprend pas l’étonnement du Progrès lorsqu’un jeune déclare avoir détruit une caméra pour le plaisir, qui nous a l’air d’être un passe-temps d’intérêt public.

À toutes fins utiles, le site Lyon sous surveillance permet d’identifier un certain nombre des caméras qui surveillent les rues de Lyon. Il n’est pas à jour, mais est contributif, et permet donc à chacun d’ajouter des dispositifs de surveillance.