Changeons le système, pas le climat ! Ne laissons pas les États et le capitalisme décider à notre place !
La conférence COP21 réunit au Bourget du 29 Novembre au 11 Décembre de nombreux experts et chefs d’États autour de la question du réchauffement climatique lié aux activités humaines. Cette conférence est organisée, financée et animée par les entrepreneurs et politiciens responsables de ce dont ils prétendent nous sauver.
Aujourd’hui, même eux ne peuvent plus nier le réchauffement climatique et ses conséquences, parmi lesquelles : la multiplication des événements météorologiques extrêmes, une diminution de l’eau potable disponible, un déclin accentué de la biodiversité et la submersion et la disparition de nombreuses côtes et zones d’habitations.
La COP21 n’est qu’une conférence de plus, comme les 20 précédentes, malgré une communication beaucoup plus importante en France afin, entre autres, de tenter de faire oublier le bilan social catastrophique du gouvernement. Parmi les sponsors, on trouve bien évidement des entreprises faisant partie du problème : Total, Carrefour, Ikea, Renault, BNP Paribas, EDF, Suez, JC Decaux, L’Oréal, etc.
L’exemple du marché carbone permettant aux entreprises de racheter leurs mauvais comportements et censé réduire la production de gaz carbonique a montré l’aberration de confier au capitalisme le soin de gérer les problèmes qu’il engendre. Les conséquences ne seront pas les mêmes pour les populations qui verront les diverses « éco-taxes » augmenter et leurs comportements individuels montrés du doigt.
Le PS axe sa communication sur la « croissance verte », il ne s’agit donc pas de remettre en cause ce qui a créé le problème, mais bien de continuer à en tirer profit. La construction de l’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes et la reprise des discussions sur la prospection du gaz schiste nous rappellent le peu d’intérêt qu’ont nos dirigeants pour la réduction des gaz à effets de serre. Il s’agit bien pour eux de se donner une image écologiste, tout en continuant à faire du profit comme avant.
La situation d’État d’urgence actuelle apparaît comme bien pratique pour interdire les manifestations gênantes. Une manifestation de soutien aux migrants à Paris ayant bravé l’interdiction a déjà donné lieu à des convocations et possiblement a des poursuites judiciaires. Les manifestations, dans le cadre de la COP21, sont elles aussi interdites, et celle ayant eu lieu à Paris le dimanche 29 novembre a subi une répression policière particulièrement violente.
Il faut nous mobiliser contre cette logique capitaliste qui nous concerne tous, mais dont les conséquences désastreuses impactent d’abord plus les pauvres.
Il faut rappeler les contradictions du gouvernement qui fait l’inverse de ce qu’il dit sur la question écologique.
Il faut remettre la question du système de production capitaliste et des États qui en assurent la pérennité au centre des débats écologiques : c’est un système mortifère qui détruit les populations et la planète.
29 novembre 2015
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