Communiqué du comité de grève de Lyon II concernant la journée du lundi 3 décembre

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Novembre2007-...(LRU et retraites) 6 compléments

Malgré les manoeuvres de la présidence, l’AG de Lyon II du lundi 3 décembre 2007 a pu se tenir. Elle voté à bulletin secret la poursuite de la grève et des blocages, à une très large majorité. Elle appelle aussi aux manifs des mardi 4 et jeudi 6 décembre à 14h place Bellecour.

Malgré les fermetures administratives, les diffamations, le vote à bulletin secret organisé par la présidence autour d’une question fallacieuse dont les deux termes signifiaient la fin de la grève, vote boycotté par la majeure partie des étudiants, malgrè le refus de la présidence de laisser les étudiants tenir leurs assemblées générales, et malgrè la direction de l’UNEF, les étudiants ont réussi à se rassembler et à s’organiser ce lundi 3 décembre.

Une AG a pu se tenir à Bron, et a rassemblé plus de 700 étudiant.es, plus d’une heure en retard malgrè les conditions difficiles. La continuation de la grève a été voté à plus de 95%, de même que le maintien du blocage, des piquets de grève et de l’occupation de l’université à 555 voix après un vote à bulletin secret organisé par l’AG, seule légitime.

Sur les Quais, l’interdiction faite par la présidence de tenir une AG a abouti au blocage du vote à bulletin secret par les étudiants mobilisés, pour revendiquer une salle pour se réunir. Des vigiles privés sont intervenus, tandis qu’une minorité d’étudiant.es violent.es ont été laissé.es par la présidence tenter de forcer le barrage. Présidence qui a été jusqu’à appeler la police pour faire respecter sa curieuse conception de la démocratie.

Nous condamnons ces atteintes au droit fondamental de se réunir.

Considérant que la présidence de l’université, largement discréditée, n’hésitera plus à employer tous les moyens pour mater la grève étudiante, nous condamnons par avance toute future intervention policière sur les campus pour évacuer les grévistes. Nous répondrons à toute attaque de ce type par un appel à la grève de tous les acteurs de l’université et de leurs organisations, personnels et étudiants, jusqu’à ce que des conditions véritablement démocratiques soient établies, permettant la poursuite de la lutte.

Notre priorité est l’extension de la lutte. Nous appelons les étudiants à participer massivement aux manifestations du mardi à 14h place Bellecour, et de jeudi à à 13h place Bellecour également, au côté des personnels, des chercheur.es, des lycéen.nes et des salarié.es.

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  • Le 5 décembre 2007 à 19:31, par Marion

    Ce matin, à Bron, c’était très drôle la réaction des gens : Ils sont arrivés tôt, se sont cherché une place où l’on voyait bien, comme pour un spectacle. Les gendarmes sont arrivés pour nous délloger : des cris, des étudiants balancés par terre, des cheuveux tirés, des cou de mattraque par ci, par là. Pendant que j’essayais tant bien que mal de tenir le blocage, la peur au ventre des qu’un gendarme posait ces mains sur moi, j’ai regardé vers les gens, silencieux pour la plupart, ils avaient leurs portables à la main, petit souvenir du spectacle. Là j’ai compris que nous étions seuls. Personne pour huer, personne pour aider les gens à se relever, mais des voyeurs, fiers de leurs videos. Lorsque le spectacle a prit fin, les gens sont allés en cours, comme si de rien n’était . . .

  • Le 5 décembre 2007 à 14:54

    Je suis tout à fait d’accord avec toi. On ne le répètera jamais assez, l’union fait la force et il faut arriver à être stratège contre les tentatives de division orchestrée par l’appareil politico-médiatique, dont les arguments sont repris en choeur par de nombreux étudiants, qui devraient comprendre qu’ils ont aussi leur intérêt à gagner à rejoindre activement le mouvement. Unissons-nous, contribuons à la guerre médiatique en posant nos arguments de légitimité de cette lutte, en faveur du retrait de la LRU, qui constitue une loi de plus vers une dangereuse société fasciste, repressive ; Il nous faut avoir conscience du changement de forme de la violence qui aujourd’hui est beaucoup moins physique que psychique.
    Nous luttons pour notre avenir, pour celui de nos enfants comme l’ont fait nos ascendants depuis deux siècles. Sachons ne pas nous enfermer dans des cristallisations idéologiques mais au contraire montrer que la lutte est une lutte basée sur un constat réel d’évolution sociétal possible si rien n’est fait...

  • Le 4 décembre 2007 à 18:00, par Pauline

    Ne les laissons pas gagner, et si Mai 68 doit se reproduire (malgré les différences du monde actuel) nous sommes prets.

    Ne cèdons pas aux pressions de l’état. Nous vivons dans un monde absurde qui n’a besoin que de volonté et de nous pour changer. Frappons un grand coup. Croyez vous que ceux qui se considèrent comme les grands de ce monde soient réellement dérangés par tout cela ? En aucune façon ! Ce n’est pas en attisant la haine que nous évoluerons vers une cohésion forte et une vrai solidarité ! Allons manifester et crier au monde que nous ne sommes pas d’accord avec ce qui est proposé et que nous sommes forts et nombreux.

    Crions à l’uni son pour une même victoire, celle de la Liberté !

  • Le 4 décembre 2007 à 16:12

    Pensez vous continuer le blocage, malgré l’inbtervention de la police ce matin ??
    Il risque d’avoir les CRS si vous continuez...
    Aujourd’hui, quand ils ont essayés de vous déloger, plusieurs d’enter vous nous ont fais des remarques ou des signes qui en gros voulaient dire « bravo... vous regardez les flics ns frapper sans rien faire... » mais sincerement ,sa m’a vraiment foutu la trouille de les voir debarquer, et jene pense pas ête la seule.
    On ne sait pas quoi faire dans ces moments là. Oui je sais, vous allez nous dire « intervenir », mais c’est + facile à dire qu’à faire...

    Enfin tout ca pour dire que moi, je pense que si vous avez bloqué 3 semaines et que rien ou presque n’a bougé, il faut continuer le mouvement, jusqu’à ce que ce gouvernement ce bouge... 1 ou 2 semaines de + ou de moins, au niveau des cours ou du semestre en lui même, sa ne change rien, alors que au niveau du blocage, du gouvernement, de l’unniversité, et de son impact en general, là sa ait quelque chose, là sa bouge, et là on entend parler de vous...

    Noter semestre est fichu, alors continuez, et si « à cause » de vous on a perdu un petit semestre, il faut faire en sorte que grâce à vous, beaucoup de gens en gagnerons, par l’abrogation de la LRU !!!!!!!!

    HaStA lA vIcToRiA sIeMpRe !!!

  • Le 4 décembre 2007 à 13:30

    Alors pour te répondre, tu dis que beaucoup de gens n’ont pas pu se rendre au vote pour cause de travail. Bon admettons, mais combien sont-ils et constituent-ils une majorité ? tout le monde travaille-t-il le lundi particulièrement et presque tout la journée ?

    Ensuite, tu dis que bcp d’étudiants dont ceux en erasmus etc. ne sont pas disponibles pour voter. Je te rappelle que la plupart des doctorants ne peuvent pas voter (ce qui correspond à 140 rien que pour la filière de psycho par exemple).

    Ensuite, oui seules les AG et/ou les votes organisés par les étudiants sont valables, puisque ce sont à eux de décider de la suite du mouvement et donc à eux de prendre en main ce qui les concerne. Ce n’est pas à la présidence, ennemie déclarée du mouvement qui doit organiser un vote où la question est faussée et dont les conséquences ne sont décidés que par elle.

  • Le 4 décembre 2007 à 11:31, par M, M2 Lettres Modernes

    J’aimerai rapeller que le fait de ne pas voter n’est pas nécessairement un boycott. Personellement je n’ai pas pu me rendre sur le lieu des quais, car celui-ci était alors inacessible... un boycott forcé n’est donc pas un boycott, mais un empèchement...

    Autre détail, mais selon moi d’importance, dans le nombre de ceux qui sont inscrit régulièrement à l’Université Lyon II, un certain nombre poursuit ses études en dehors de Lyon, voire en dehors de la France (ERASMUS est fait notamment pour ça, les filières FLE envoient des étudiant un peu partout dans le monde, etc.).

    D’autres encores ne sont pas venus sans doute par désespoir sachant que de toute façon les grêvistes ne lacheraient rien, et que vote ou non, celui-ci ne serait pas reconnu (si j’ai bien tout compris, seules les actions entreprises par l’AG sont valables et validables, et ce point n’est pas discutable...)

    Je réfute donc encore une fois le terme de boycott, puisque celui-ci doit être intentionnel et non circonstanciel. Il n’y a donc pas 85% de boycotteur, mais un nombre invérifiable à l’intérieur de ceux qui n’ont pas voté...

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