Contre la violence de l’Etat : s’organiser, et contre-attaquer !

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Le 25 octobre, Rémi Fraisse, opposant au projet de barrage dans le Tarn, a été abattu par l’un des bras armés de l’Etat français. Comme dans les luttes contre le Grand Paris ou l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, il s’agit de lutter contre des grands projets, impulsés de concert par l’Etat et les grandes entreprises qui y voient une manne financière juteuse. La résistance innattendue et exemplaire qui est menée fait paniquer l’Etat, qui réplique en augmentant le niveau de répression.

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Des quartiers aux manifs, maintenir l’ordre social

La mort de Rémi est la conséquence logique et inévitable des méthodes de « maintien de l’ordre » (l’ordre social) qui sont développées contre les mouvements populaires. Dans une période où nos conditions d’existence s’aggravent toujours plus, contenir les révoltes populaires devient une nécessité pour l’État, quel qu’en soit le prix à payer. La violence d’État contre la rue s’assume de mieux en mieux et la semaine qui a suivi la mort de Rémi en est la preuve : un œil crevé (un de plus) à Blois, un nez arraché à Nantes, des coups de pression aux organisateur-ice-s de manifestations, un dispositif militaire et des centaines d’arrestations arbitraires à Paris.

Ces techniques de maintien de l’ordre sont expérimentées depuis plus longtemps déjà dans les quartiers populaires, là où se concentrent ceux qui n’ont pas la bonne couleur de peau et/ou les bons noms et/ou les bons papiers, la bonne langue pour eux. Les révoltes de 2005 et de 2007, notamment, ont été l’occasion de perfectionner les armes de la police et de l’armée. Et les noms des nombreux morts par la police expriment bien le caractère profondément raciste du système policier.

Le meurtre de Rémi est une étape supplémentaire, qui rappelle l’assassinat de Vital Michalon en 1977 ou celui de Malik Oussekine en 1986. C’est l’ordre républicain qui s’exprime dans ces actes réguliers, rien de plus ni moins.

L’État est notre ennemi

Dans les ghettos de la République comme dans les manifestations, l’État est notre ennemi. Quand nous n’avons pas la bonne couleur de peau comme quand nous nous opposons à ses sinistres projets, l’État est notre ennemi. Sa police, sa justice, ses lois travaillent contre nous. Et cela ne pourrait jamais changer.
La seule chose a espérer dans l’immédiat, ce sont des aménagements partiels gagnés en imposant un rapport de force suffisant, dans la rue notamment. Mais il nous faut garder en tête que le désarmement de la police ou la démission du ministre de l’Intérieur et du gouvernement ne sont que des mesures provisoires. La seule façon de faire cesser les violences de l’État, c’est de le détruire et de le remplacer par la libre association d’assemblées de quartiers, de villes, de régions et la mise en commun des moyens de production et d’échange.

Comment s’organiser contre l’État ?

Il nous faut développer l’autodéfense populaire. Pas seulement en s’équipant pour affronter les forces répressives, mais aussi en organisant la solidarité de classe là on y vit, habite ou travaille. En rencontrant les gens autour de nous, en s’organisant contre nos problèmes (et nos ennemis) communs, que ce soit pour les papiers, le logement, le travail (salaires et conditions), contre le contrôle (de la RATP, de la CAF, de Pôle Emploi, du patron, des flics…). Ensemble, on est plus fort-e-s !

Paix à toutes les victimes du fascisme et de l’État !
Contre l’État sous toutes ses formes, construisons l’autodéfense populaire et la solidarité de classe !

Violences fascistes

La montée des violences policières coïncide avec la montée du fascisme et de l’extrême-droite. Coïncide ? A vrai dire, c’est plus qu’une coïncidence. Le fascisme imprègne largement et de plus en plus les forces de police et de gendarmerie. Et il n’est pas rare que les groupes fascistes qui violent, battent ou tirent sur les militant-e-s soient (en lien avec) des flics. Raison de plus pour ne pas se faire d’illusions à leur sujet !
Leurs grossières tentatives d’infiltrer la lutte du Testet ne doit pas non plus nous induire en erreur : le fascisme est à combattre, partout et quelque soit la couleur de son uniforme !

Violences patriarcales

La violence de l’État s’exprime aussi de façon particulière sur les femmes. En particulier, les difficultés à porter plainte en cas harcèlement, d’agression sexuelle et de viol protègent les hommes violents et doivent donc être considérées comme des violences d’État contre les femmes. N’oublions pas non plus que les policiers ne sont pas les derniers à agresser et violer des femmes. Les femmes prostituées et/ou trans et/ou non-blanches sont parmi les plus touchées par ces violences d’État.
Le 25 novembre, journée contre les violences faites aux femmes, sera l’occasion de manifester notre colère contre ces violences d’État.

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P.-S.

La Plume Noire, 8 rue Diderot, 69001 Lyon.
Permanence le samedi de 15h à 19h.
Idées Noires, les mercredis 20h-21h sur Radio Canut (102.2)

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