Les circonstances du décès de Mehdi sont troubles. Il s’est produit alors qu’une patrouille de police cherchait à contrôler le scooter car ses 2 passagers avaient un casque et lui non. Dans une première version du drame paru dans la presse, il a été clairement spécifié que le véhicule de police n’avait pas engagé une course poursuite avec le scooter.
Mais dès le lendemain, un autre article du Progrès sous-entendait l’inverse et justifiait les cause du décès par une consommation énorme d’alcool. Pourtant les deux autres passagers n’étaient pas encore en mesure de s’exprimer au moment où l’article a été écrit. Dans le cas où cette information serait vérifiée, pourquoi la famille de la victimes n’a-t-elle toujours aucune information sur le supposé taux d’alcoolémie de Mehdi, ni d’ailleurs sur aucune pièce du dossier ? Pourquoi une seconde voiture de police est-elle arrivée sur les lieux avant même l’arrivé des pompiers ? Les gestes de premiers secours ont-ils été bien effectués ? Quel était le taux d’alcoolémie des policiers ? Depuis quand avaient-ils pris en chasse le scooter ? Comment une voiture n’a pas pu dépasser et rattraper en toute sécurité un scooter avec 3 adultes corpulents à sont bord ? Cette course-poursuite avec une mise en danger si manifeste était-elle réellement nécessaire ?
D’autre part, ce drame en rappelle beaucoup trop d’autres. Celui de Tina et Raouf, tués en 2007 à Saint-Fons lors d’une poursuite. Ou encore la mort de Moushin et Lakhamy, la même année, à Villiers-le-Bel, renversés par une voiture de police. Ou encore celle de Malek, en 2010, à Woippy près de Metz, dans des conditions similaires à celles observées ce dimanche à Vénissieux, ou encore la mort d’Elyès, 14 ans, à Romans-sur-Isère en février 2015 sans oublier Thomas Claudio, percuté par une voiture de police le 6 octobre 1990 à Vaulx-en-Velin, alors qu’il roulait en mobylette.
Si pour la police, il s’agit d’un « banal » accident de la circulation traité par la brigade routière, la famille de Mehdi, elle, réclame l’ouverture d’une réelle enquête impartiale pour que la vérité soit connue et la justice rendue.
Un grand nombre de familles luttent pour la justice et la vérité après le décès d’un de leur proches impliquant d’une manière ou d’une autre les forces de l’ordre. Une expérience dramatique longue, douloureuse, épuisante et coûteuse. La famille de Mehdi et ses proches appellent à la création d’un collectif « Vérité et justice pour Mehdi » afin de pouvoir regrouper un maximum de personnes souhaitant s’engager dans ce combat dans la durée à leurs côtés.
C’est dans ce cadre que la famille de Mehdi vous invite toutes et tous le dimanche 15 janvier à 14h00 à « la Luttine », au 91 rue de Montesquieu (Arrêt de métro Saxe Gambetta, Lyon 7e).
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