Entre 1905 et 1924, les IWW ont été l’organisation
la plus dynamique au sein du mouvement ouvrier
étatsunien. Par leur programme révolutionnaire,
leur succès sur le terrain des luttes et auprès des
ouvriers, leur impact sur l’opinion
publique, les IWW ont tenu un
rôle historique dans l’évolution
politique des Etats Unis, bien que
le nombre de leurs adhérents
n’ait jamais dépassé les 100 000.
Les IWW ont laissé dans la
mémoire collective de la classe
ouvrière une image de révolutionnaires
intègres et efficaces
champions de l’action
directe. Première manifestation
du syndicalisme révolutionnaire,
les IWW étaient une réponse
au corporatisme des syndicats
établis et à leur politique
excluant les ouvriers non qualifiés.
Ils ont démontré qu’il était
possible de favoriser la prise de
conscience des masses ouvrières
et l’émergence d’un
mouvement anticapitaliste. Ils
ont aussi prouvé que la culture étatsunienne n’est
pas imperméable au concept de lutte des classes
dans sa forme la plus active.
Les wobblies excellaient dans l’application de la théorie
révolutionnaire. Ils surent face à la répression, adapter
leurs tactiques avec courage, imagination et compétence.
Ils cultivaient la non-violence et la désobéissance civile,
innovèrent par la grève sur
le tas « sitdown strike » et la
lutte pour la liberté de parole.
Ils étaient le syndicat de tous
les travailleurs, noirs, indiens,
blancs.
Leur pratique, leur forme
d’organisation et de lutte
contre le capitalisme étatsunien
peuvent être appliqué
avec profit contre la globalisation
actuelle du système
capitaliste.
Larry Portis, historien, est l’auteur
de « IWW. Le syndicalisme
révolutionnaire aux Etats-Unis »
réédité en 2003 aux Editions
Spartacus, et en 2004 de « La
Canaille, une histoire sociale de
la chanson française ».
Nous vous invitons à venir débattre
avec lui le samedi 21 mai à 15 h à La Gryffe. Ce
débat est co-organisé par la Confédération Nationale du
Travail (CNT).
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