« Avec l’arrestation de Roberto, ultime compagnon frappé de mandat d’arrestation, et le dépôt de l’instruction de Tatangelo, juge en charge des affaires, la première phase de montage dans les comparutions du mouvement antagonique turinois a été conclue.

• Situation des 20 personnes inculpées qui attendent leur jugement dans la réalité turinoise.

- 10 pour les heurts de mai devant un centre de rétention (2 assignés à domicile, 1 avec l’obligation de signature, 7 laissés en liberté libre)

Les 10 incriminés pour les faits de mai sont accusés de résistance à la force publique, lésions à agent de police et manifestation non autorisée.
Enrico et Luca sont détenus pour heurts en mai devant le centre de rétention.
Fabio, outre le cortège, a été incriminé pour ce même épisode. Il faut y ajouter, outre Giovanni, 7 autres, dénoncés, laissés en liberté et dont Tatangelo avait demandé l’arrestation mais que le tribunal ne lui concéda pas.

- 10 pour le cortège antifasciste de juin (1 en prison, 7 assignés à domicile, 2 avec l’obligation de signature au commissariat)

Les 10 incriminés pour le cortège antifasciste du 18 juin sont accusés de dévastation et de pillage, de résistance à la force publique, de lésions sur agent de police, cortège non autorisé.

• Bilan des situations judiciaires :

- 10 en état de détention (9 assignés à domicile, 1 en prison)

 7 (Andrea, Darco, Fabio, Manu, Mauro, Sacha et Tobia) ont été arrêtés un mois après chez eux (19/7) et ont fait vingt jours de prison ; il leur a été concédé l’assignation à domicile. Le tribunal Prunas-Tola a refusé l’instance de libération avec l’obligation de signature présentée par l’avocat de Fabio et de Sacha et n’a pas l’intention de libérer qui que se soit.
 2 (Enrico et Luca) accusés de heurts lors du rassemblement devant le centre de rétention en mai et sous le coup d’un mandat d’arrêt, se sont constitués prisonniers mi-septembre et ont été assignés à domicile après quelques jours de prison.
- 1 (Roberto), arrêté hier 5 octobre, est actuellement en prison : il devrait obtenir l’assignation à domicile.

Donc actuellement, outre Roberto arrêté hier, il y a 9 personnes en détention dont certains dans leur habitation, certains chez leurs parents et un en communauté. 4 ont eu la permission du tribunal pour aller au travail, 2 pour aller soutenir leurs examens à l’université et 3 ont interdiction de sortir de chez eux, quel que soit le motif (1 depuis le 19 juillet et 2 depuis la mi-septembre)

- 10 laissés en liberté, dont 3 avec obligation de signature au commissariat.

 1 (Giovanni) a été arrêté en mai devant un centre de rétention et libéré avec l’obligation de signature au commissariat après une semaine de prison.
 2 (Massimiliano et Silvio) ont été arrêtés le jour de la manif du 18 juin et libérés avec l’obligation de signature après deux semaines en prison. Ils sont accusés au départ de trois chefs d’inculpations (manif non autorisée, résistance à l’ordre public et lésions sur agents) et ont été eux aussi incriminés de dévastation et pillage.
 Les 7 autres dénoncés ont été laissé en liberté ; Tatangelo avait demandé leur arrestation mais le tribunal n’a pas suivi son réquisitoire.

• On ne sait pas le temps que nous allons rester assignés à domicile, l’audience préliminaire n’a pas encore été fixée. Évidemment les procureurs, en forçant les principaux informateurs de leurs lois, continuent à nous tenir hors du jeu le plus possible. »

Turin 6/10/2005,
Un des inculpés