Au deuxième jour d’une grève générale contre l’offensive capitaliste menée à la faveur de la « crise », des dizaines de milliers de travailleuses et travailleurs grecs sont descendus dans la rue. Parmi elles et eux, des camarades anarchistes.
A Athènes, des affrontements ont eu lieu autour du parlement alors même que les députés votaient les nouvelles mesures de rigueur dictées par les intérêts des capitalistes.
Le service d’ordre du parti communiste grec et de l’organisation syndicale qu’il contrôle, le PAME, s’en sont pris aux travailleurs et travailleuses révoltées, et plus particulièrement au cortège libertaire, pour les expulser de la place Syntagma, à coup de barre de fer et manches en bois. Le service d’ordre stalinien s’est interposé entre les flics et les anarchistes pour protéger le parlement, n’hésitant pas à mener des charges conjointes et à remettre des manifestantes aux mains de la police.
L’État grec ne mobilise ainsi pas seulement les fascistes pour tenter de briser la révolte populaire, en multipliant les agressions racistes et les attaques contre les militantes révolutionnaires et leurs lieux politiques.
Il peut aussi compter sur le soutien des organisations « staliniennes », ces mêmes organisations qui, en novembre 1973, dénonçaient comme des « provocations », les premières manifestations organisées par les libertaires d’un mouvement qui finit par mettre fin à la dictature des colonels.
Dans une période de révolte sociale, l’agression perpétrée par les staliniens grecs les signale clairement comme de fervents partisans du maintien de l’ordre capitaliste, dans la continuité historique du mouvement stalinien à l’échelle internationale.
Dans ce contexte, la CGA affirme sa solidarité avec les camarades grecs qui font face à la fois à la violence de l’État, de ses flics et de ses nervis fascistes comme staliniens.
Relations Internationales de la CGA
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