La CGT des privés d’emploi et précaires du Rhône s’alarme de la recrudescence des agressions physiques, perpétrés par des membres de groupes et groupuscules fascistes, dont certains se revendiquent ouvertement d’Adolf Hitler et du régime nazi, tandis que d’autres camouflent leurs nostalgies nauséabondes derrière un discours identitaire racialiste. Certaines de ces agressions ont abouti à des séquelles graves, chez des personnes qui, par exemple, n’avaient fait que se rendre à un concert.
Conscients du péril que représentent ces personnes et ces groupes, les militants de notre Syndicat ainsi que d’autres syndicats CGT ont participé à toutes les initiatives de manifestation, proposées par le collectif de vigilance contre l’extrême-droite du Rhône. Suite à la manifestation du 9 avril, des personnes ont une nouvelle fois été lâchement agressées par surprise, par des éléments armés de manches de pioche et de battes de base-ball.
Alors que seuls les capitalistes et la crise de leur système sont responsables de la situation sociale du pays, les discours du gouvernement au service du MEDEF tendent à dévoyer la colère des travailleurs en activité contre les privés d’emploi, des travailleurs du privé contre ceux du public, des travailleurs français contre les travailleurs étrangers, des chrétiens contre les musulmans, etc. Le pouvoir d’état, les relais politiques, médiatiques et sociaux de cette offensive sont les premiers responsables de la banalisation des thèses de l’extrême-droite.
Dans ce contexte, nous savons bien que les petites bandes de voyous racistes et agressifs, qui s’agitent dans et hors de la mouvance du FN, peuvent devenir un réel danger pour les militants syndicaux, pour le mouvement ouvrier et démocratique - au seul profit du patronat. Certains d’entre eux avaient notamment tenté, sans succès, de s’en prendre aux piquets de grève, lors du dernier mouvement contre la réforme des retraites.
Récemment, notre Confédération CGT a dû réagir aux tentatives d’infiltration de militants d’extrême-droite. Il n’y a pas de place dans le mouvement syndical pour les tenants de l’idéologie de la préférence nationale. Le syndicalisme doit être aux avant-postes dans la lutte contre le racisme, la chasse aux sans-papiers, les discours de stigmatisation qui nourrissent l’extrême-droite.
Par leur mouvement massif, uni et solidaire face au Plan Juppé en 1995, travailleurs du public et du privé, français ou immigrés, avaient contribué à faire reculer de manière importante les idées d’extrême-droite et le FN dans la société. Lorsque la solidarité ouvrière et populaire avance, les groupes fascistes, les partis racistes, le terrain et le discours sur lesquels il prospère reculent.
Aujourd’hui, nous avons besoin de préparer une telle riposte sociale face aux attaques du gouvernement et à la paupérisation de la population qui sont le terreau duquel se nourrie la violence réactionnaire de l’extrême-droite.
Chômeur, précaire : Face au gouvernement, face aux racistes, face à l’extrême-droite ne reste pas isolé, syndique-toi !
La CGT des privés d’emplois et précaires du Rhône
http://www.cgtpep69.com
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