Alors que depuis trois ans, les services de Pôle Emploi basculent les uns après les autres sur internet, de la demande d’allocation au profil des compétences, les chômeurs doivent de plus en plus se débrouiller seuls avec pour seule issue la saisie des réclamations en ligne.
La numérisation des services, mise en place officiellement pour apporter un service personnalisé, s’accompagne en réalité de fermeture des accueils, de sous-traitance massive, d’automatisation du travail et de baisse d’effectifs. Autant de moyens en moins qui ne permettent plus de rendre un service humain de qualité et qui dégradent les conditions de travail.
Les dernières annonces gouvernementales, en lien avec un plan d’austérité généralisé à tous les services publics, accélèrent ce mouvement en supprimant 4000 postes de 2018 à 2022 (300 cette année, 1300 en 2019 et la suite ?).
Comment répondre aux demandes des chômeurs avec toujours moins de monde et toujours plus de mise à distance des usagers ?
Derrière le discours de moderniser et personnaliser les services Pôle Emploi se cache la volonté de privatiser et de recentrer le service public de l’emploi sur le contrôle tandis que sa mission de protection sociale s’affaiblit, notamment sa mission d’assurance chômage par deux réformes successives et par la révision de son financement (basculement des cotisations vers l’impôt, la CSG, depuis octobre 2018).
C’est un renversement du financement de la protection sociale où les chômeurs auront de moins en moins de droits et de plus en plus d’obligations. Cela constitue aussi une main mise de l’état sur la caisse des salariés et chômeurs, représentant la « bagatelle » de 35,7 milliards d’euros en 2017 (chiffres Unédic).
Ce n’est pas une fatalité, nous avons notre mot à dire !
Appels nationaux à la grève du 20 Novembre :
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