Guerre totale contre les chômeurs, les précaires et les salariés ?

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« La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le MÉDEF et le
gouvernement échapperaient-ils à cette loi ? ».
Phrase détournée d’une déclaration de la nouvelle présidente du MÉDEF, Laurence Parisot.

- Rendez-vous mardi 4 octobre : à 10 h 45 angle de la rue Bonnel /
avenue de saxe - Lyon 3e.
- le collectif AC ! Rhône appelle également à participer à l’initiative de convergences des luttes après la manif : voir Rassemblement après la manif du 4 octobre

Galouzeau De Villepin assure la relève de Raffarin III

En juin dernier, le gouvernement Raffarin était reformulé en gouvernement De Villepin ; Dominique Galouzeau de Villepin se donnait cent jours pour attaquer le chômage (les chômeurs en réalité)... Dès septembre, le chômage redescendait en-dessous du 10 % officiel. Que s’est il passé ? Par le jeu très simple de convocations massives des chômeurs (moins de 40 % indemnisés par l’ASSÉDIC), devinez quand ? Durant la pause estivale... Une partie des personnes au RMI étaient, dans le Rhône par exemple, convoquées pour faire les vendanges, les chômeurs indemnisés au titre de l’Allocation Spécifique de Solidarité étaient également convoqués pour se voir proposer ces nouveaux contrats (Contrat Nouvelle Embauche, Contrat d’Avenir, Contrat d’Accompagnement vers l’Emploi...), les jeunes de moins de 25 ans (qui n’ont droit à rien, quasiment) étaient conviés à justifier de leur statut de demandeur d’emploi. Cerise sur le gâteau : début août, un nouveau décret mettait en place un système gradué de sanctions pour le chômeur, chômeur qui serait trop calculateur en refusant un boulot à l’autre bout de l’hexagone, un boulot sous payé, du temps partiel, une formation pas/peu qualifiante, un atelier pour réapprendre à vivre en société (...).
Nouvelle force de frappe de la précarisation de nos vies, la batterie de ces nouveaux contrats n’a rien de particulier dans le paysage de trente années de dégradations sociales permanentes : de la précarité encore et toujours ! Le chômage baissa et la précarité fut !

Le nouveau régent renforce notre précarité quotidienne !

Doux miracle pour le Galouzeau qui oublia de préciser qu’il y avait eu « un peu de bricolage » dans les statistiques régionales des ANPE, certaines régions n’avaient pas livré leur chiffre à temps, houhhh ! Le niveau de chômage baisse aussi naturellement : Borloo, ministre de la précarité a indiqué récemment que dans les cinq ans à venir la France allait connaître une crise de la main d’œuvre, effet démographique donc.

N’empêche qu’un chiffre qui baisse c’est aussi un autre chiffre qui monte...

Conséquence directe de cette politique d’acharnement social contre les chômeurs et les précaires : les radiations se multiplient, les sanctions également ; les salariés de l’ANPE réclament des effectifs pour faire face au doublement des convocations habituelles. Eh oui, le service public de l’emploi est en première ligne, l’ANPE veille au grain en toute obéissance, tout comme l’inspection du travail chargée de démasquer le sans papier qui fait des petits boulots ici ou là pour survivre, l’État ne daignant lui accorder tout papier, autorisation de pouvoir travailler malgré les conventions internationales qui obligent les États au gîte et au couvert !
S’ajoutent à cela les problèmes de logement qu’éprouvent les plus précaires d’entre nous ; l’actualité de cette rentrée nous l’a cruellement rappelé. Réponse de la régence : expulsion des squats ! L’insalubrité des mesures gouvernementales pour le logement social montre que le plan Borloo n’est que de la poudre aux yeux...

Actions collectives et solidarité active !

Face à la précarisation de nos vies, nous appelons les chômeurs, les précaires de tous poils, les salariés à poursuivre les luttes en cours, à amplifier tous les mouvements de résistance et de désobéissance sociale. Il est plus que nécessaire de dépasser toutes les formes de luttes corporatives, sclérosantes au final.
Seule la lutte paie et ce ne sont pas les urnes qui réduiront les fractures sociales, le résultat du référendum du 29 mai en est une preuve supplémentaire. Ne plus laisser notre sort aux mains des autres : les chômeurs sous le joug des contrôleurs sociaux, les salariés chair à patrons ; nos vies valent plus que leurs profits !

Pour des droits collectifs et individuels tout au long de la vie :

- pas de revenu en-dessous du SMIC, avec ou sans emploi !
- accès à la protection sociale pour toutes et tous, avec ou sans papier !
- un toit pour chacun, avec ou sans emploi, avec ou sans papier !

Rispostons collectivement !

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Ac ! Rhône

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