L’appel du 18 joint, place Carnot à Lyon

4215 visites

Comme chaque année depuis plus de dix ans, le Collectif pour l’abrogation de la loi de 1970 sur les stupéfiants organise l’« APPEL DU 18 JOINT » à Lyon.

Comme chaque année depuis plus de dix ans, le Collectif pour l’abrogation de la loi de 1970 [1] sur les stupéfiants organise l’« APPEL DU 18 JOINT » à Lyon.

Cette année, il se déroulera de 11 h 30 à 18 h le dimanche 18 juin sur la PLACE CARNOT (Lyon 2e).

A partir de 11 heures 30, un PIQUE-NIQUE DE QUARTIER avec échange d’entrée, de plats et de boissons, suivi d’une APRES MIDI OMBRAGÉE SUR L’HERBE avec au programme :

- "Musik dépendance" (swing manouche)

- "Mitchanko" (rock polymorphe)

- "Calavera" (hip-hop engagé)

& animations (jonglage, stands associatifs, buvette, intervention des membres du collectif...) .

La répression amène plus de problème qu’elle n’en solutionne à tous les niveaux en particulier au plan sanitaire.

L’exemple de l’Iran où le gouvernement applique une politique prohibitioniste, illustre cette problématique avec 15 personnes décédés à cause d’un alcool frelaté.

Depuis longtemps les produits de coupages des divers poudres blanche ont été mis à l’index. Avec les " Taz " ou pillule, les jeunes jouent à la roulette russe pouvant tomber sur un placebo ou sur un produit beaucoup trop dosé, mais le testing reste interdit.

Pour les impuretés contenues dans la résine de cannabis, l’étude du CRISP (Cannabis Resin Impurities Survey Project) menée par l’université d’Edimbourg a identifié de la réglisse, du cirage, de la cire d’abeille, de la résine de pin, du henné, du café, de l’huile de moteur, des déjections animales, du lait en poudre ; et aussi de l’aspirine, de la ketamine, de la colle, du toluène et du benzène.

Récemment, ce sont des poudres (silice ou kétamine...) qui ont été découvertes dans des têtes d’herbe. L’inconscience et l’appât du gain des trafiquants de drogues sont sans limites.

Avec la répression, il n’y a pas de prévention possible.

JPEG - 22.7 ko

APPEL DU 18 JOINT 2006

Cigarettes, pastis, aspirine, café, gros rouge, calmants font partie de notre vie quotidienne. En revanche, un simple joint de cannabis peut nous conduire en prison.

Depuis des années, le seul discours, c’est celui de la stigmatisation, la seule politique, c’est celle de la matraque. Plus d’un million de personnes interpellées, des millions d’années de peines de prison prononcées, des centaines de millions d’amendes requises, des centaines de milliers de personnes jetées en prison, une multitude de vies brisées pour quelques grammes de shit ou quelques pieds de beuh, des incompréhensions, des brouilles, des meurtres et des suicides... Tel est le triste bilan de trente ans de " guerre à la drogue ".

Depuis 1976, malgré quelques éclaircies, c’est le règne de la désinformation et de l’obscurantisme. Trente ans plus tard, nous subissons toujours un discours caricatural et alarmiste sur le cannabis et ses usagers... Un discours qui fait ricaner les ados et inquiète leurs parents.

Pourtant, la plupart des rapports officiels soulignent la faible dangerosité du cannabis. Des chercheurs, des médecins, et surtout des patients, ont découvert les vertus thérapeutiques de cette plante.

La prohibition a dynamisé le trafic, multiplié le nombre de consommateurs, enrichi les mafias. Pompier pyromane, elle a atteint le contraire de l’objectif qu’elle s’était fixé. Par ailleurs, toutes les enquêtes le démontrent, la répression n’influe pas sur la consommation.

Les dernières propositions du gouvernement actuel de punir le simple usage d’une amende de cinquième catégorie (1 500 euros), assorti pour les récidivistes de peines complémentaires comme la saisie du portable ou du scooter, s’apparentent à un racket. Elles sont non seulement fantaisistes, mais inacceptables.

Nous sommes " des milliers et des milliers de personnes " à apprécier les effets du cannabis. Nous sommes aussi de plus en plus nombreux à en cultiver pour notre usage personnel et celui de nos amis.

Le CIRC invite celles et ceux qui en ont assez d’être considéré comme des hors-la-loi, marre de subir des discours grotesques et démagos, ras-le-bol d’être les complices indirects de trafiquants sans scrupule, à « déclarer publiquement avoir déjà fumé du cannabis en diverses occasions et avoir, éventuellement, l’intention de récidiver.
Nous considérons comme inadmissible toute forme de répression individuelle, soumise à l’arbitraire policier, et entendons soutenir activement tous ceux qui en seraient victimes
 » .

P.-S.

- Contact CIRC : 06 11 53 10 07.
Circ Lyon BP 3043 69605 Villeurbanne Cedex

- Le CIRC sur Rebellyon.
- L’appel du 18 joint 2005.

Notes

[1Le CAL70 (Collectif pour l’abrogation de la loi de 1970 sur les stupéfiants) comprend : ASPAO, CIRC, CGA, JCR, Keep Smiling, les Alternatifs, LCR, LDH, les Verts, MJS, Ruptures, UNEF, SOS Racisme, SM.

Publiez !

Comment publier sur Rebellyon.info?

Rebellyon.info n’est pas un collectif de rédaction, c’est un outil qui permet la publication d’articles que vous proposez. La proposition d’article se fait à travers l’interface privée du site. Quelques infos rapides pour comprendre comment être publié !
Si vous rencontrez le moindre problème, n’hésitez pas à nous le faire savoir
via le mail contact [at] rebellyon.info

Derniers articles de la thématique « Contre-cultures / Fêtes » :

>Repas de quartier de Radio Canut du 1er mai 💥 📻

La manif du 1er mai se poursuit place Sathonay avec le traditionnel repas de quartier de Radio Canut ! Cette année le studio sera également de la fête avec du direct depuis la place ! Viens t’en mettre plein les mirettes et les oreilles !

› Tous les articles "Contre-cultures / Fêtes"