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Depuis plusieurs semaines, une campagne d’opinion homophobe/lesbophobe a été lancée contre le mariage homosexuel, la reconnaissance de l’adoption conjointe par des couples homosexuels et lesbiens, la procréation médicalement assistée pour les lesbiennes.
Elle regroupe un spectre politique très large : des fascistes aux autorités religieuses de toutes les religions monothéistes en passant par des maires de l’extrême droite à une parité de la gauche. Ces derniers/ières annoncent d’ores et déjà leur refus de prononcer le mariage si la loi est adoptée. CertainEs assument ouvertement leur homophobie/lesbophobie, d’autres s’en défendent, tout en tentant de justifier par tous les moyens le maintien de la situation actuelle de discrimination légale fondée sur l’orientation sexuelle.
CertainEs qui s’étaient opposés au PACS dans des manifestations où était scandé « les pédés aux bucher », lui trouvent aujourd’hui hypocritement des vertus et le présentent comme alternative à l’égalité des droits.
Les mêmes qui brandissaient frauduleusement la laïcité pour cautionner leur racisme ne trouvent aujourd’hui rien à redire à l’irruption massive des autorités religieuses dans le débat politique.
LE BIEN ÊTRE DES ENFANTS N’A RIEN A VOIR AVEC L’ORIENTATION SEXUELLE DE LEURS PARENTS !
Les mêmes qui brandissent l’intérêt des enfants pour contester l’égalité des droits n’ont aucun mot ni ne sont jamais descendus dans la rue pour dénoncer la complaisance de l’Église envers la pédophilie. Ils/elles restent silencieux/ses sur une éducation patriarcale fondée sur la soumission et le dressage des enfants, défendent le système capitaliste qui pourtant détruit les relations humaines, en poussant individuEs, enfants comme adultes dans la misère et la précarité.
L’homophobie/lesbophobie reste très présente dans notre société et a des conséquences dévastatrices. C’est elle, et non les couples homoparentaux, qui font peser des risques sur les enfants que ces derniers/ères élèvent, adoptés ou non. Les discours homophobes/lesbophobes cautionnent et légitiment les violences physiques et psychologiques sur les lesbiennes, les homosexuels, les Bi, les Trans ET leurs enfants.
Cette campagne homophobe/lesbophobe fait partie d’une offensive générale pour défendre l’ordre moral patriarcal qui comprend aussi les attaques contre les femmes, considérées comme des machines à procréer.
Ainsi, les discours assimilant mariage et capacité à procréer pour refuser le droit à l’adoption aux couples homosexuels et lesbiens, constituent non seulement une violence pour celles et ceux-ci, mais aussi pour les femmes stériles.
Ainsi, les discours qui prétendent qu’un enfant a « besoin d’un père ET d’une mère », stigmatisent par là même non seulement les familles homoparentales mais aussi les familles monoparentales, majoritairement des femmes.
Ainsi, conditionner les droits à l’orientation sexuelle crée de fait une catégorie de « sous-citoyenNEs ». C’est pour cette raison que ceux et celles qui veulent maintenir cette situation sont homophobes/lesbophobes
POUR L’ ÉGALITÉ SOCIALE...
Nous défendons l’égalité des droits d’un point de vue très pragmatique, parce qu’elle peut permettre d’aller vers moins de discriminations. Mais elle est virtuelle s’il n’est pas possible d’accéder à ces droits et sans égalité sociale . Il s’agit aussi d’abolir la domination du modèle hétérosexuel sur les autres, mettant fin à ce qu’on peut considérer comme des « privilèges ».
« Par ailleurs nous soutenons la demande des associations homoparentales de « présomption de parenté » pour l’enfant né dans un couple marié, aujourd’hui absente du texte et qui garantit, comme la « présomption de paternité » dans les couples hétérosexuels, la reconnaissance de la filiation. »
Comme certains slogans le clament « on veut le droit de divorcer ! » ou « on veut l’adoption mais pas les mômes ! ». Nous devons pouvoir choisir de nous marier ou pas, d’avoir des enfants ou pas.
… EN FINIR AVEC LE PATRIARCAT
Lesbiennes, homosexuelles, Bi, Trans, ou hétéros, nous voulons vivre notre orientation sexuelle et nos relations librement et sans contraintes, entre personnes consentantes, sans que ni l’Etat, ni la pression morale ne viennent nous en empêcher ou nous le faire « payer ».
Nous voulons l’égalité sociale et la liberté réelle de chacunE. C’est pour cela que nous refusons qu’on nous assigne des rôles sexuels et relationnels figés, des normes de comportement et une place dans la société en fonction de notre sexe biologique. Ces rôles ont pour conséquence concrète d’organiser la domination des hommes sur les femmes, l’oppression des lesbiennes, des homosexuels, des bis et des trans. Pour obtenir l’égalité sociale, si obtenir de nouveaux droits est une nécessité, c’est avec ce système patriarcal et hétéro-normatif qu’il faut en finir.
14 heures Place de la Comédie
Coordination des Groupes Anarchistes
La plume noire, 8 rue Diderot , 69001 Lyon
Permanences samedi 15h-19.
Émission Idées Noires, tous les mercredis 20h-21h sur le 102.2 Mhz de Radio Canut
groupe-lyon [at] c-g-a.org
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