Malgré le faible intérêt qu’y porte nos médias et gouvernements acquis au narratif sioniste, le génocide à Gaza est aujourd’hui une réalité humaine, politique et juridique.
Nous, militant.es, activistes, peuples du monde, guidés par un humanisme universaliste, nous déployons nos énergies depuis deux ans pour le visibiliser, le condamner, exiger sa fin, exiger des sanctions mais surtout des réparations. Nous militons pour rendre visible la violence et les crimes commis par Israël. Nous dénonçons le silence assourdissant de nos médias et gouvernements d’occidents qui restent sourds à nos appels populaires quotidiens, pour qu’enfin cesse l’hypocrisie qui fait d’eux les complices d’un gouvernement génocidaire.

Loin d’être dupes, nous savons assurément que ce génocide, localisé géographiquement à Gaza, répond à un plan d’effacement global de la population palestinienne incluant Gaza mais aussi l’ensemble de la Cisjordanie.
Dans sa folie coloniale Israël ne compte épargner aucune terre habitée par des palestinien.nes.

Depuis le 7 octobre 2023, quasiment 1000 palestinien.nes ont été tué en Cisjordanie, soit des armes de l’armée, soit des mains des colons. Il y a quelques semaines c’est dans un village proche de Ramallah que 2 corps mutilés ont été retrouvé, tabassés à mort par les milices des colonies environnantes. Quelques jours avant cet épisode, à Kafr Malik, un village voisin, trois jeunes et un adolescent sont morts sous les balles de l’armée israélienne, intervenue en soutien des colons.
La semaine dernière, Awadah Hathaleen, du village de Umm al Khair et bien connu des réseaux militants, s’est fait froidement tuer face caméra par un colon récidiviste dont le nom ne mérite même pas d’être mentionné.
Dans les villages, lieux vulnérables dues à leur proximité avec les colonies, les agressions sont quotidiennes et prennent des formes différentes : Lynchage, incendies et destruction de maisons et voiture, accaparement des points d’eau, vol du bétail, déracinement d’oliviers .... en bref, la résilience des palestinien.es est mise à rude épreuve.

Complétons par quelques chiffres, depuis janvier 2025 :
 1400 habitations détruites.
 30 000 palestinien.nes déplacé.es
 757 attaques de colons, soit 6 par jours.

Ces chiffres ne sont évidemment pas suffisants pour couvrir l’ensemble des violences coloniales commises par Israël ou par les colons sous protection de l’armée. Ils ne traduisent pas non plus l’accroissement incessant des intimidations sur les lieux de cultes.
De la mosquée Al Aqsa à celle d’Ibrahimi à Al Khalil (Hébron), le contrôle des lieux saints les plus symboliques s’intensifie. Dans son arrogance coloniale, Israël ambitionne de déposséder les palestinien.nes de tout ce qu’ils ont, y compris la pratique de leur foi.

Le plan est clair, chaque corps, chaque lieu de circulation, chaque geste du quotidien doit se sentir le poids de la soumission au contrôle colonial.
L’extrême droite israélienne rêve même d’un « deuxième Gaza » en Cisjordanie et se pense proche d’y parvenir.
Mais heureusement, dans sa folie haineuse, le colon sous-estime bien souvent la force et la capacité de résistance du colonisé.
Alors tâchons, nous aussi, ici à Lyon et ailleurs, de ne pas détourner les yeux, ni de Gaza, ni de la Cisjordanie, tâchons de rester constants, créatifs et dignes dans notre soutien au peuple palestinien.

La Fosse Aux Lyons