Le directeur de l’administration pénitentiaire se réjouissait le 4 mai 2009 lors du transfert des anciennes prisons St Paul, St Joseph et Montluc d’un nombre déjà impressionnant de détenus : « Nous disposons avec la maison d’arrêt de Corbas d’un outil extraordinaire : douche et interphonie dans les cellules. Mais aussi des ateliers pour le travail et des salles de sport. »
Or, ce n’est pas du tout le même son de cloche que l’on entend de la part des prisonniers et des visiteurs de prison !
La prison de Corbas est déjà en surpopulation complète. Il n’y a plus de cellules individuelles disponibles, et les matelas par terre sont de retour.
Les ateliers pour le travail ne fonctionnent que très peu, et les personnes emprisonnées ne gagneraient que 180 euros par mois. Certains détenus ne supportant plus d’être enfermés à ne rien faire passeraient à l’acte plus que dans les anciennes prisons et il y aurait eu de nombreuses tentatives de suicides. Pour les femmes elles n’auraient pas de cours, pas de formation possible et les seuls ateliers qui leur sont destinés sont la couture et le tricot. Les produits à acheter pour cantiner auraient des prix encore plus élevés que dans les autres établissements. Les bibliothèques ne seraient toujours pas en fonction car ils n’ont pas encore tout informatisé.
Les portes de la nouvelle prison de Corbas ont du mal à s’ouvrir ou à se fermer, et c’est Eifage, l’entreprise privée qui gère la prison, qui est mise en cause. Le système informatique flanche trois mois après l’ouverture, et ces problémes de panne continuent, puisque la dernière en date s’est passée le vendredi 4 septembre. Que se passerait-il si un accident survenait de type incendie ou explosion, alors que les portes ne peuvent s’ouvrir ?
Il y aurait également un grave problème au niveau des transfèrements de prisonniers vers un centre de détention ou une centrale. En effet "l’orientateur" est décédé cet été et cela semblait être la seule personne qui s’occupait de cette fonction.
On dit que quatre personnes emprisonnées auraient la grippe A et seraient mises en quarantaine masquées. Les personnes derrière les murs seraient à bout et des bagarres seraient quotidiennes. Le quartier d’isolement serait à côté de la chaufferie, et le bruit serait insupportable.
Les parloirs des avocats qui servent aussi pour les visiteurs de prison sont fermés à clé à chaque visite, sans qu’on comprenne un tel dispositif. Il y a d’autre part beaucoup de problèmes avec les prises de parloirs pour les familles des détenu(e)s. Seules les personnes qui travaillent la semaine peuvent venir au parloir du samedi, elles doivent être munies d’un certificat de travail.
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