La mort d’un homme le 25 octobre 2014 face aux forces de l’État sur la ZAD du Testet a marqué le début de deux mois de lutte à Toulouse, où se sont succédé manifestations, actions publiques et occupations. Ce mouvement fait écho à ceux qui animent les ZAD, à Notre-Dame-des-Landes, au Testet, et ailleurs, là où une occupation s’est installée pour s’opposer aux projets nuisibles de l’État. Les modes d’organisation et de vie commune expérimentés sur les ZAD ont été mis en pratique à Toulouse, dans les espaces arrachés un moment au contrôle de la Métropole.
Par « Métropole » nous désignons l’organisation autoritaire et destructrice du territoire mise en place par l’État et les multinationales qui aménagent nos vies. Un véritable rouleau compresseur, qui réduit les milieux de vie à leur capacité de captation et de gestion des flux, conforme les lieux et les pratiques aux impératifs du marché, et étend dans toutes les directions ses tentacules d’infrastructures d’acier et de béton. Ici un aéroport, là une voie rapide, une retenue d’eau ou un parc à touristes.
Sur les ZAD comme à Toulouse, l’enjeu est bien le même. Il s’agit de reconquérir notre autonomie politique, notre capacité à s’organiser et s’entraider. Mais aussi de reprendre en main nos existences, de faire vivre et de défendre collectivement nos territoires. De se réapproprier ce que la Métropole nous confisque. D’ouvrir des brèches dans le monde morbide que nous construisent les aménageurs, pour y réinsérer de la joie de vivre, de la création, de la diversité et du bonheur.
>Table ronde Écolos et antifas ! - Mardi 4 février à l’alternatibar
Table ronde de la revue Silence avec les Soulèvements de la terre et Action justice climat à 19h à l’Alternatibar
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