Lycéen·ne·s en grève pour le climat : de la nécessité de détruire le capitalisme

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Tract du groupe lyonnais de l’Union Pour le Communisme (UPC) pour la grève des lycéens et lycéennes du 15 mars prochain.

Un appel mondial en faveur d’une grève le vendredi 15 mars pour la préservation du climat a été lancé. Nous nous associons à cet appel et appelons à y participer largement. En effet la situation climatique est extrêmement grave. Dans un rapport publié en 2012, l’ONU prédisait 250 millions de déplacé·e·s dans le monde en 2050 et plus de 100 millions de personnes pourraient basculer dans l’extrême pauvreté si les objectifs de réduction des gaz à effets de serre ne sont pas tenus.

Face à cela nos dirigeant·e·s restent de marbre et ne prennent aucune décision susceptible de préserver l’avenir de notre planète. En effet, le secret de leur impuissance qui se cache derrière de belles paroles réside dans l’organisation économique de notre société : la société capitaliste et sa logique de profit est intrinsèquement une société destructrice pour l’environnement. Elle n’est pas réformable ou aménageable car le fait que chaque entreprise doit élargir sans cesse sa production pour faire face à la concurrence induit que cet impératif primera sur la survie à long terme de l’écosystème et des vies humaines. Dans le capitalisme, prendre en compte des coûts supplémentaires pour préserver l’environnement est impossible de manière généralisée : imposer cette logique coulerait bien trop d’entreprises ! Pour renverser cette société, il faut commencer par faire grève et occuper nos lieux de vie et surtout les lieux de production. Aller plus loin nécessitera de renverser les rapports de propriétés actuels pour produire en fonction de nos besoins réels et non ceux du profit (nous pourrions alors cultiver pour nos besoins alimentaires et non-plus pour ceux de l’agrobusiness.) En effet, au delà du climat, notre planète souffre également de la pollution de ses sols (à Lyon de nombreux sites sont pollués), de ses eaux ( on parle d’un sixième continent de déchets dans le pacifique !) de la disparition des animaux (une sixième disparition massive des espèces selon les scientifiques ) tant en nombres d’espèces que d’individus. Bref, il est urgent de stopper l’écocide !

Pour cela une grève scolaire ne suffira pas. C’est un premier pas symbolique mais il est assez peu probable de penser que nos dirigeant·e·s se laisseront attendrir. Les gouvernements organiseront des « débats », prendront deux trois mesurettes et nous renverront à la niche…Pour peser réellement, un véritable rapport de force est indispensable.

Nous formulons deux propositions stratégiques :

  1. Nous devons en priorité nous attaquer aux lieux de production et de consommation afin de bloquer l’économie qui est la principale cause de destruction de la vie ! Lycéen·ne·s ou étudiant·e·s notre action est limitée à ce niveau là, il faut donc que que les travailleur·se·s , principaux concerné·e·s par la pollution s’organisent également. Au delà des possibilités que nous avons de les influencer dans ce sens, nous pouvons organiser (par exemple avec les gilets jaunes sensibles à la question de la justice écologique) des actions de blocage ou d’occupation visant des entreprises impliquées dans des destructions graves de notre environnement ( Areva, Vinci, Orange, Total et toutes les entreprises impliquées dans le pillage eco-destructeur des pays du tiers monde ont par exemple des boutiques un peu partout : ciblons les ! )
  2. Nous pouvons apporter un certain nombre de revendications concrètes au niveau local ou national qui nous sortirais du mot d’ordre flou "il faut sauver la planète" sans que l’on sache trop par où commencer. Ces revendications émergeront progressivement et démocratiquement au sein des luttes. Néanmoins, nous en proposons ici quelques-unes :
  • Stop au projet montagne d’or imposé aux populations autochtones colonisées en Guyane, ce projet colossal qui nécessite des tonnes d’eau et de pollution au mercure est une catastrophe humanitaire et écologique pour les populations amérindiennes ainsi que pour la forêt amazonienne. C’est un projet colonial que nous avons le devoir de refuser !
  • Transition totale de l’énergie en France vers une énergie renouvelable.
  • Abandon du nucléaire et de l’hypocrisie qui nous présente le nucléaire comme une solution écologique face au C02, à ce titre abandonnons le projet d’enfouissement des déchets a Bure !
  • Abandon de tous les projets contestés localement ( center parcs de Roybon, Autoroute A45 etc.)
  • Exigeons de la métropole de Lyon la gratuité des transports en commun pour contribuer à la nécessaire baisse du C02, du dioxyde d’azote et des microparticules qui dépassent régulièrement les seuils recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé.

A quoi bon continuer à travailler et étudier dans un monde qui s’écroule ? Mais fort heureusement l’histoire humaine n’est pas fini et nous pouvons sortir collectivement de ce monde mortifère !

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