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Réfléchir ensemble
Nous constatons que l’occupation (au sens large), s’est affirmé comme moyen évident de répondre à une situation d’urgence mais peut aussi s’inscrire dans une lutte politique plus large. Différents collectifs ont choisi ce point d’entrée comme moteur de l’agir collectif : occupations de logements vides, grèves des loyers et luttes contre les expulsions à Toulouse, Grenoble, Lyon, Nantes, Marseille, Paris, sans oublier Turin, Barcelone, Berlin, etc. Occupation de terrains, de forêts, de champs et de maisons autour de Notre-Dame-Des-Landes, en Val de Susa, au Pays Basque, dans la forêt russe de Khimki, etc.
Voilà donc en quoi consiste cette invitation : réfléchir ensemble en prenant du recul, avec différents collectifs et individus, à l’occupation comme moyen de lutte politique. Cerner quelles contradictions peuvent être soulevées en confrontant les différentes expériences et réalités qui composent ces luttes. Faire déborder les occupations des murs entre lesquels elles sont souvent enfermées, pour penser politiquement le moyen-terme sans se cantonner au court-terme de l’occupation en tant que telle. Réfléchir ensemble à ce qui relie les phénomènes de gentrification urbaine et d’aménagement du territoire en zones rurales. Pour apprendre et inventer de nouveaux moyens de lutter.
Nous ne superposons pas les occupants et les personnes participant à des luttes d’occupation. Certains d’entre nous vivent dans des lieux occupés, d’autres non. La plupart des gens et des collectifs invités ici participent à des luttes qui dépassent le cadre des camarades, des compagnons ou des groupes affinitaires. C’est-à-dire que nous entendons privilégier le caractère de fond dans la discussion.
Nous souhaitons réfléchir à la lutte contre l’aménagement du territoire en l’inscrivant dans une perspective révolutionnaire.
Le but de ces discussions n’est pas de trouver quelle serait la bonne solution, ni de bâtir une théorie révolutionnaire unitaire et programmatique au sein de laquelle tout commencerait par des occupations.
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