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L’image est devenue omniprésente dans nos manifs. Lancer une réflexion sur son usage et sa dangerosité potentielle devient urgent. Quelques idées pour avancer sur Paris-luttes.info.

L’image est devenue omniprésente dans nos manifs. Au premier coup dans une vitrine, à la première lacrymo qui tombe, un nombre bien trop conséquent de personnes dégainent immédiatement leurs appareils photo, caméras ou leurs smartphones. Ceci sans se préoccuper ni de ce qu’ils feront de ces images ni de la possibilité de mettre en danger, même inconsciemment, bon nombre de manifestant-es.
Lancer une réflexion sur l’image en manif et sa potentielle dangerosité devient urgent. Quelques idées pour faire avancer.

Il y a bien des motivations différentes à faire de l’image en manifestation. Du pur renseignement policier à la documentation des luttes, de la prédation morbide au « copwatching », il n’est pas question de mettre toutes les pratiques vidéastes ou photographiques dans le même sac. Ce serait commode mais tellement loin des réalités des pratiques, et finalement stérile.
S’il n’est pas vraiment contestable que certaines vidéos ou photographies peuvent servir la lutte, notamment en documentant les violences policières, il n’est pas non plus contestable que toutes ces images balancées sans aucun filtre sur les réseaux sociaux ou dans les journaux peuvent mettre en danger des participant-es aux manifestations. On ne compte plus le nombre d’enquêtes judiciaires où la police, en plus de ses caméras et de la vidéosurveillance, tente « d’identifier » des auteurs de choses jugées répréhensibles par l’État. Ce n’est pas un mythe et toute personne qui fait de l’image en manif doit bien garder cela en tête avant de prendre la moindre image. Si, consciente de cela, une personne fait malgré tout des images compromettantes elle peut être considérée comme faisant le travail d’un flic et donc être considérée comme tel avec tous les risques que cela engendre dans une manifestation.
L’argument du photographe indépendant à la recherche de l’image iconique qui aurait fait basculer un conflit ou un mouvement social n’est pas recevable. Si c’était le cas ça ce saurait. Que ce soit au Vietnam pendant la guerre [1], je ne sais quel contre sommet ou même la photo d’un enfant réfugié noyé sur une plage, pas une photo n’a renversé le cours des choses. Il est enrichissant de lire des interviews d’un des plus grands photo-reporter de guerre, Don McCulling, qui est très clair à ce propos. Ce n’est donc pas un argument pour mettre en danger potentiel des manifestant-es.

La suite à lire sur : http://paris-luttes.info/ne-nous-photographiez-pas-5919

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