La canicule de l’été 2003 et la surmortalité de 14 802 personnes ont servit de prétexte à la suppression d’un jour de congé donc à une nouvelle attaque contre les intérêts des travailleurs et travailleuses. Le gouvernement a utilisé l’émotion du drame et la culpabilisation médiatique pour continuer la casse des acquis sociaux et sa politique de défense des intérêts patronaux.

La réalité de la loi « solidarité pour l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées » c’est :

 7 heures travaillées en plus gratuitement. Donc perte de revenu et temps de travail rallongé pour les salariés.

 Plus de profit pour le patronat. Les 0,3% de la masse salariale annuelle brute que les entreprises devront reverser coûterons moins chère que ne vont rapporter les 7 heures gratis.

 La dégradation des liens sociaux. En effet un jour de congé commun facilite les relations sociales (notamment les rapports intergénérationnel !) et permet aux salariéEs d’avoir des activités en commun hors travail (comme de rendre visite aux ancienNEs !)

 Plus de flexibilité. Non seulement on bosse 7 heures en plus, mais les patronEs vont en disposer à leur guise. Cela va renforcer l’annualisation (déjà introduite par la loi des 35h) et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la situation va être variable d’une entreprise à l’autre entraînant une disparité entre les salariés et donc renforçant la dégradation des liens sociaux.

• Dans la fonction publique d’Etat à commencer par les enseignants, le lundi de Pentecôte sera travaillé (sauf dans le Gard où c’est le lundi de pâque qui est travaillé).
• Dans les collectivités territoriales, la situation est plus contrastée. Ainsi le conseil général du Pas-de-Calais a-t-il décidé de maintenir le jour férié (les salariés choisirons leur jour autrement dit ils feront quand même 7 heures de plus mais quand ça arrangera la direction !)
• A la SNCF le lundi de Pentecôte restera férié, avec, en contrepartie, un allongement symbolique de la durée journalière du travail d’une minute et cinquante-deux secondes. Ne doutons pas que dans quelque temps, la privatisation aidant, l’allongement ne restera pas symbolique.
• Dans beaucoup d’entreprises les 7 heures seront déduites des RTT.
• Dans d’autres entreprises, c’est un autre jour férié qui sera choisi pour être travaillé
• Chez Renault le siège ne travaillera pas à la Pentecôte mais les pôles industriels travaillerons

 L’argent ne sera pas redistribué aux personnes âgées ni aux handicapés : Personne n’a oublié la vignette automobile ! De toute façon cela ne résoudra rien.

Pour la solidarité avec les personnes âgées et les personnes handicapées

 Arrêt des exonérations sur les salaires différées (charges sociales « patronales »), de la casse de la sécurité sociale et des acquis sociaux

 Défense et renforcement des services publics, pour leur accès gratuit pour tous et toutes

 Pour une véritable protection sociale retraite, santé, famille et chômage géré directement par les travailleurs et travailleuses

 Répartition égalitaire des richesses par l’augmentation des bas salaires et des minima sociaux (dont le minimum vieillesse perçut par 900 000 retraités et l’allocation aux adultes handicapés perçut par 741 000 personnes)