L’opération était déjà pointé du doigt à de nombreuses reprises par la population opposée au bétonnage du Montout. Vendus 40 euros le m2 à l’OL, les 30 hectares cédés par le Grand Lyon en vaudraient maintenant 300 au m2, après la révision prévue de longue date du plan local d’urbanisme, survenue quelques semaines seulement après la vente. On se doutait qu’il y avait embrouille, Lyon Cap’ en fournit les preuves.
Le journal révèle qu’à l’origine de cette juteuse opération, il y avait un « accord tacite » entre le Grand Lyon et l’OL, dès 2007. C’est ce qu’a dit le secrétaire général d’OL Groupe a des flics lors d’une audition. Gilbert Giorgi, le vice-président de l’OL chargé du Grand Stade précise même que « l’accord tacite » avec le Grand Lyon portait sur une fourchette de prix d’achat.
Ces terrains avaient été achetés par le Grand Lyon à des agriculteurs dès 2006, plusieurs mois avant l’annonce officielle des intentions de l’OL sur le Montout, à un prix dérisoire compris entre 7 à 14 euros le m2. Et début 2007, l’OL peut annoncer lors de son introduction en Bourse qu’il dépensera entre 15 et 20 millions d’euros pour l’acquisition de ces terrains. C’est effectivement la somme qu’il paiera quatre ans plus tard, en avril 2011 (un peu moins même, 14,7 millions d’euros), le temps de s’être assuré de la viabilité de son projet (vue l’opposition locale, c’était pas gagné, mais l’appui des potentats locaux a permis de passer au dessus de toutes les incohérences). Ces 4 ans de délai ont également permis à l’OL, outre de ne pas prendre de risque tout en étant sûrs de récupérer les terrains, de ne pas immobiliser ces 15 millions d’euros.
Les terrains valent aujourd’hui 300 euros le mètre carré, la structure propriétaire est valorisée 200 millions d’euros. Au final, la plus-value de l’OL pourrait être de 250 à 400 millions d’euros ! Un accord tacite très très sympa quoi.
Dans le même numéro de Lyon Cap’, Aulas traite les opposants à son Stade de « menteurs », et se moque de leur âge. Puis il passe la brosse à reluire à Collomb. Un opposant lui répond de manière cinglante et argumentée sur le site de Carton Rouge. Tandis que la fédération d’associations s’opposant au Grand Stade, Les Gones pour Gerland, prenant acte des informations de Lyon Capitale, demande « la poursuite en justice ces actes délibérés d’entente illicite, d’abus de pouvoir, de détournement de biens publics, ou encore de favoritisme et recel de favoritisme » (communiqué). Et de dénoncer le soutien de Sarkozy et de Collomb qui a permis de telles dérives. L’OL Land n’est pas encore construit ! Une nouvelle occasion d’écouter ou de réécouter l’enquête radio A ce stade, Lyon ne répond plus.
Mafia du foot-bizness, professionnels de l’abrutissement des masses, ni à Gerland, ni à Décines !
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info