Le budget du Logement en 2014, c’était 7,8 milliards d’euros, et dans ces sommes, sont incluses les aides aux investisseurs immobiliers. L’hébergement d’urgence a été crédité à hauteur de 1,3 milliard d’euros.
La décision d’abandonner l’écotaxe pour satisfaire les entrepreneurs aura à elle seule coûté 2 milliards d’euros, soit presque le double du budget de l’hébergement d’urgence. Les aides consenties aux entreprises dans le cadre du Pacte de Responsabilité sont de 50 milliards d’euros.
Cette simple comparaison amène à une conclusion logique et terrible : en fixant la lutte contre le mal-logement comme une priorité, on pouvait sauver les vies de toutes celles et ceux qui sont morts dans la rue ces derniers jours. On pouvait libérer des places en hébergement d’urgence en logeant ceux qui y attendent depuis des années. On pouvait reloger les personnes expulsées ce printemps et cet automne.
Le collectif Mal logés en colère s’est invité dans cette institution le 2 janvier pour dénoncer la politique du gouvernement sur le logement. Récit et tract diffusé sur place.Ce 2 janvier, demandeurs de logements, mal-logés, sans abri, en errance urbaine, locataires menacés d’expulsion, hébergés dans des hôtels sordide, en famille et célibataires, nous sommes venus collectivement au Commissariat Général à l’Égalité des Territoires pour dénoncer la réalité brute : nos vies valent moins que beaucoup d’autres choses pour notre gouvernement.
Si nous avons obtenu un rendez-vous au Ministère grâce à notre mobilisation, la direction du Commissariat Général à l’Égalité des Territoires nous a tout de même fait remarquer, que nous n’avions pas choisi le bon jour, et qu’il n’y avait pas grand monde un 2 janvier. Décidément, il est toujours urgent d’attendre, pour reloger les gens, et l’on pourrait même penser que nos politiques sont surtout impatients que les températures baissent, et qu’on parle moins des SDF qui meurent.
Et les mal-logés savent bien qu’effectivement, dans quelques semaines, voire dans quelques jours, les médias en parleront moins. Ce n’est pas ce silence qui empêchera les luttes et les solidarités de continuer.
>Lettre des TDS de Gerland et rassemblement de soutien à 18H30

Expulsion ? Manifestation ! ⛟🚚💕 L’arrêté prefectoral est élargi à tout l’arrondissment ! Et non pas au Stade de Gerland : or les camions de 100 à 300 femmes sont aussi leur logement ! Comme à Paris où les SDF sont virés du centre, les TDS de Gerland sont balayées sans solutions. La fourrière...
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