Résistances...
Lundi 29/03, un jeune homme est arrêté par la police nationale rue des Martyrs de la résistance à Vénissieux pour une histoire de « vélo-volé ». Il réussit a appellé des habitant-e-s à la rescousse : en quelques instants un groupe se forme qui parvient à libérer le sauvageon. Par contre un « garçon de 17 ans soupçonné d’avoir participer activement » à cette libération a été interpellé et placé en garde à vue. Pour délit de solidarité ?

Si la justice est aveugle c’est à cause des lacrymos
Mardi 30/03, la cour d’appel de Lyon a ordonné l’expulsion immédiate du « campement de Surville » (terrain squatté aux confins de Gerland et où vivent 500 Roms). En fait c’est surtout une façon d’entériner au plan judiciaire une décision politique prise par la préfecture et déjà mise en oeuvre, dans la pratique, par les forces de l’ordre. Ainsi lundi des représentant-e-s des la LDH, de Médecins du Monde et de l’ALPIL « avait fait part au préfet de police de leur réprobation concernant des intervention policières musclées répétées depuis le début du mois » (3, 11, 19 mars).

GUERILLA JARDINIERE DU 21/03/2004 : « SEMONS DES IDÉES D’AUTONOMIE »

Le jour du printemps, dans une ambiance festive et vraiment hippie (déguisements, jonglage, echassier-e-s, fanfare de chansons françaises), un pique-nique a été organisé place Ampère (2^e arr, petit pied de nez au mac-do en face), suivie d’une déambulation jardinière (terme officiel : manif sauvage). A cette occasion, à peu près 150 personnes, des femmes, des hommes, des enfants, des vieux, des trans, des homos et même des hétéros, ont planté des semis et semé des graines de fleurs et de légumes, dans les interstices des pavés, autours des arbres et des bosquets, sur les pelouses. Un mauvais point : la manif ne traversait que des quartiers bourges (vidéos-surveillés) ; encore les mêmes qui en profitent ! C’était une façon de montrer qu’il est possible de se réapproprier l’espace public et de promouvoir un peu plus l’autonomie alimentaire face à une consommation abrutissante. Eh oui, si un jour en passant sur le pont bonaparte, vous croisez une salade (ou une fleur ou du cannabis), participez vous aussi au grand jeu : arrosez, cueillez, dégustez.

Faut dire aussi que houps ! la banderole et le cortège ont empiété sur la route, sans-faire-exprès-juré-craché. Une manière de dire qu’une ville sans voiture ce serait un peu plus agréable !

Bizarrement, sauf à la fin à cause des relous automobilistes, on n’a pas vu la police. Tout s’est bien passé, parce que tout le monde a participé : les passantEs étaient curieuses/ieux de cette manif atypique, les automobilistes étaient beauf’ comme d’hab, les manifestant-es étaient actifs/ves : personne ne faisait que marcher dans un cortège les mains dans les poches et chacun-e, à tour de rôle, plantait, portait, criait, jouait, etc. Ceci dit, cette activité avait des limites puisque dans les moments un peu speed (par exemple quand on a été agressé par les automobilistes ou la police), la réaction collective fut molle du genou voir à côté de la plaque.

Cependant, dans l’ensemble, ça donne envie de créer d’autres manifs, où on ne ferait pas que planter des fleurs...

stone et chardenne