Ils étaient plus d’une centaine à protester contre l’opacité du congrès élargi convoqué par le président de l’université, Jean-Luc Mayaud, congrès qui devait examiner les possibilités de « dépasser » la crise institutionnelle. Une manifestation avait été appelée par le comité de lutte de l’université, mandaté par l’Assemblée générale des étudiants (qui avait réuni 150 personnes), afin d’empêcher la tenue du congrès jugé non-démocratique.
La BAC et la police nationale ont été appelées par la direction et ont violemment chargé les étudiants qui occupaient le Congrès élargi.
Après cela, comment Jean-Luc Mayaud qui évoquait dans son dernier mail l’université où convergent les intérêts de tous -étudiants, personnels, enseignants, équipe présidentielle- nous fera t-il croire à l’université-sanctuaire ? Monsieur Mayaud organise avec son équipe restreinte la gestion de pénurie qui conduit à la privatisation de l’université : il sait que cette privatisation ne peut qu’aggraver les conditions de travail des personnels les plus précaires et lisser des programmes déjà bien consensuels. Il sait qu’elle ne répond qu’aux intérêt du patronat.
Nous ne nous apitoyons pas sur ces arrestations car nous ne sommes pas dupes : évidemment l’université n’est pas un sanctuaire, évidemment les intérêts de la présidence et les nôtres sont antagoniques. Lorsqu’un tel antagonisme s’exprime -dans la mobilisation croissante des étudiants, dans les récentes démissions qui ont affecté l’administration-, il n’est plus surprenant qu’un président d’université fasse appel aux matraques pour faire régner l’ordre.
Nous exigeons la libération immédiate des camarades qui ont été arrêtes sans aucune inculpation et nous appelons l’ensemble des organisations syndicales et politiques à adresser leur soutien en relayant et signant ce communiqué. Nous appelons également à témoignages, photos et vidéos de la répression et des arrestations.
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