Depuis nos maisons squattées, nous sommes en bonne place pour voir la ville se transformer. Nous voyons nos vieilles baraques biscornues se faire expulser et remplacer par des sièges d’entreprises et des tours. Nous voyons nos quartiers populaires devenir de plus en plus inaptes aux rencontres et aux partages. Sans cesse plus froids, plus vides, plus sécuritaires. Nos squats sont en bonne place pour être des témoins de ce processus. Ils pourraient aussi devenir des lieux de résistances. Des endroits pour apprendre à se connaître, à faire quartier.
Nous vous invitons chez nous, chaque vendredi soir, pour partager un repas. Cette cantine à prix libre, nous l’imaginons comme un moment pour être ensemble , rire ensemble, construire des liens, s’entraider. Nous nous croisons dans la rue, mais nous ne nous connaissons pas. Ce pourrait être différent. Lyon pourrait être différente. Ça pourrait être notre ville, à tous, jeunes ou vieux, immigrés et chômeurs, et pas seulement la ville des promoteurs immobiliers. Ça pourrait être par exemple une bouffe. Tous ensemble, et que nos conversations réchauffent l’hiver.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info