Demandeurs d’asile et « dublinés » expulsés d’un couloir à la Part-Dieu ayant trouvé un court répit à l’amphi C de l’université Lyon 2, enfants scolarisés sans toit, familles survivants sous des tentes place Mandela... La situation du logement à Lyon est catastrophique alors que de nombreux logements restent vides. Et la politique migratoire de plus en plus restrictive et répressive fait subir une double peine aux étranger-e-s. Dans cette affaire l’État ne respecte pas les règles qu’il s’est lui-même fixé et demande maintenant aux associations de coopérer à l’identification et à l’expulsion des sans-papiers dans les hébergements d’urgence, en contradiction totale avec le principe d’inconditionnalité de l’hébergement d’urgence. Tou.te.s ensemble, refusons de laisser des êtres humains, d’où qu’ils et elles viennent, dormir à la rue !
Depuis le 15 novembre, l’Amphi C du campus de Bron (Université Lyon 2) est occupé par les expulsé.e.s de la Part Dieu et des étudiant.e.s solidaires. Ce court répit pour les personnes qui avaient passé plusieurs mois à dormir dans un couloir à la Part-Dieu va prendre fin la semaine prochaine, comme l’a annoncé la présidente de Lyon 2, Nathalie Dompnier. La même présidente qui s’était engagée à ne pas recourir aux forces de l’ordre et qui s’est ménagé cette possibilité pour faire évacuer l’amphi par un référé au tribunal administratif cette semaine. En parallèle plusieurs associations, collectifs, squatteurs/euses, habitant.e.s, luttent pour trouver un hébergement pour les familles, les mineur.e.s et majeur.e.s isolé.e.s, les sans-papiers... que les pouvoirs publics laissent impunément dormir dehors en période hivernale.
La lutte pour l’hébergement prend de l’ampleur mais se retrouve toujours confrontée à la politique répressive des pouvoirs publics. Pendant l’occupation de l’école Doisneau du 21 novembre, la police municipale a bloqué tous les accès de l’école pour éviter que les occupant.e.s obtiennent un trop grand appui de l’extérieur. La solution d’hébergement des occupant.e.s de l’amphi C dans un foyer vide de 50 places cours Gambetta au moins pendant la trêve hivernale, proposée en délégation pendant le rassemblement du 5 décembre, a été refusée par la préfecture malgré le soutien de plusieurs centaines de personnes ce jour-là. Ce n’est qu’ensemble et nombreux.ses que nous pouvons construire un rapport de force capable de faire reculer les politiques répressives et antisociales de la préfecture, porte-parole de l’Etat.
C’est aussi en écho à la manifestation nationale qui se tiendra samedi à Menton (06) pour l’accueil et la solidarité avec les migrant-e-s, que nous appelons tous les collectifs, associations, squats, habitant.e.s, sensibilisé.e.s à ces questions à nous rejoindre à ce rassemblement lyonnais suivi d’une action publique de soutien aux sans logis.
Rendez-vous samedi 16 décembre à 14 place de la Comédie (devant l’Opéra à Hôtel de ville) !
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