La fin de l’année 2006 a véritablement été subite par les habitants de Oaxaca. La répression féroce qu’a vécu le mouvement social pacifique de cet état du sud du Mexique, voisin du Chiapas et représenté par l’Assemblée Populaire des Peuples de Oaxaca (APPO), se solda par une vingtaine de morts, dont le journaliste indépendant Brad Will, et de plusieurs centaines d’arrestations et de disparitions.
Les nombreuses violations des droits de l’homme par les forces anti-insurrectionnelles fédérales et des groupes paramilitaires locaux à la solde du gouverneur Ulises Ruiz, ont été rapportées dans l’enquête de la Commission Civile Internationale d’Observation des Droits de l’Homme (CCIODH) qui conclura le 20 janvier de cette année, à Mexico, que l’ensemble des actions policières font partie d’« une stratégie juridique, policière et militaire (...) dont l’objectif ultime est d’obtenir par la peur le contrôle de la population civile (indigène en particulier) dans des zones où se développent des processus d’organisation citoyenne ou des mouvements à caractère social non partisan ». [1]
L’absence d’information au pays des Droits de l’Homme sur ces évènements tragiques a poussé à la constitution du Collectif de Soutien Lyonnais aux Luttes Mexicaines (CSLLM) en fin d’année dernière, qui vous propose de revenir sur ces faits lors d’une soirée projection-débat au Boulon [2] le vendredi 23 novembre à partir de 20h.
Le documentaire présenté est l’œuvre de l’américaine Jill Irene Freidberg et décrit les différentes étapes du mouvement qui commença durant l’été 2006 par une grève du syndicat enseignant et aboutit à la création de l’APPO.
L’aimable participation de M. Garibay, Maitre de conférences en Science Politique à l’Université Lyon II, et d’Amnesty International, permettra de mieux saisir le contexte sociopolitique dans lequel se déroule le conflit ainsi que la réalité des exactions commises par les forces de police.
Xivan.
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