Nouvelle rafle à la Guill’
Mercredi 26 mai 2010.
Il est 14h45 quand des fourgons de flics arrivent simultanément par tous les accès de la place du Pont (place Gabriel Péri).
Immédiatement, ils se déploient, bloquent les rues, les barrent d’un ruban rouge et blanc, et commencent à contrôler des identités à l’intérieur du périmètre.
Sur le côté de la place une fille crie et se débat.
Elle est arrêtée pour rébellion.
Deux personnes sans papiers seront aussi embarquées.
Une demi heure plus tard, montre en main, les flics remontent dans leurs voitures, en deux minutes ils auront tous disparu.
Mais pour combien de temps ?
Le même genre de rafle a déjà eu lieu à la Guillotière.
En décembre 2008, la place avait été bloquée pendant plus d’une heure, et toutes les personnes s’y trouvant avaient été contrôlées.
Mais personne ne réagit. On rentre chez soi. On montre ses papiers quand on nous les demande. On détourne le regard devant une arrestation trop musclée...
Et on manifeste trois fois par an avec les syndicats, on expose les banderoles des partis, mais on se garde bien de réagir quand les flics envahissent nos quartiers, qu’ils raflent dans les foyers Sonacotra ou quand un jeune se prend 7 balles pour une voiture volée.
Mais quand est-ce qu’on va réaliser que ce sont les mêmes flics qui patrouillent dans les collèges et qui abattent des voleurs ?
Les mêmes qui enferment des sans papiers et qui vident les usines des grévistes ?
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