Réunion publique d’information mercredi 28 février sur le projet de loi asile-immigration
Le projet de loi Macron sur l’immigration : quels dangers ?
Mieux accueillir… ou enfermer, trier, expulser plus vite ?
Le collectif de soutien aux réfugié-e-s et migrant-e-s organise une réunion publique d’information le mercredi 28 février à 19h à la Bourse du Travail sur le projet de loi Macron/Collomb sur l’asile et l’immigration.
Deux intervenantes seront là pour déficeler ce projet de loi : Marie-Noëlle Fréry, avocate et membre du Syndicat des Avocats de France et Flor Tercero, avocate et membre du GISTI.
Le GISTI (Groupe d’Information et de Soutien des Immigré-e-s) milite pour l’égal accès aux droits et à la citoyenneté sans considération de nationalité et pour la liberté de circulation. Il est né en 1972 de la rencontre entre des travailleurs sociaux, des militants associatifs en contact régulier avec des populations étrangères et des juristes. Cette approche concrète et juridique fait l’originalité du groupe.
De quoi s’agit-il ?
Quelques exemples :
⇨ En avant-première du projet de loi Macron sur "l’asile", en décembre 2017, le ministre Collomb a diffusé une circulaire :
remise en cause de l’hébergement d’urgence inconditionnel : l’État met dorénavant des conditions à la mise à l’abri, laissant mourir dehors celles et ceux qui n’ont pas les « bons » papiers
fin de l’inviolabilité du domicile : des agents de la préfecture pourront contrôler les personnes dans les structures d’hébergement pour traquer celles qu’ils veulent expulser ; les intervenants sociaux sont chargés de faire le tri entre les « bons » et les « mauvais » exilés.
⇨ Le projet de loi Macron montre la volonté d’expulser plus plutôt que d’accueillir :
enfermement et expulsion des personnes dubliné-e-s*
*L’accord de Dublin oblige les réfugié-e-s à faire leur demande d’asile dans le 1er pays de l’Union Européenne où ils sont enregistrés. Il s’agit de les arrêter et de les renvoyer de force, au mépris de leur langue et de leurs liens familiaux.
restriction des droits
Sous prétexte d’accélérer les procédures, le délai de recours contre un rejet du statut de réfugié-e est par exemple réduit à 15 jours. C’est d’autant plus scandaleux que les retards sont dus aux préfectures, qui font attendre les demandeur-se-s d’asile : dans le Rhône, plus de 2 mois avant d’être reçu, sans toit ni nourriture !
Les guerres, les violations des droits humains, l’aggravation des inégalités,... jettent de plus en plus de personnes sur les routes de l’exil. Aucune police ne pourra empêcher des jeunes de chercher à se construire un avenir, ou des familles de vouloir protéger leurs enfants.
Quels sont les enjeux ? Les perspectives de mobilisation ?
Pour vous informer, en discuter, venez nombreux-ses…
Mercredi 28 février, 19h précise, Bourse du Travail (Métro B et tram T1).
Les mobilisations prévue suite à cette réunion publique sont une manifestation le samedi 10 mars à 14h30 à Lyon et une mobilisation nationale le samedi 17 mars à Paris pour la marche des Solidarités.
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