Chaque année, à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, le collectif « Jamais Sans toit », qui fédère plusieurs établissements scolaires de la Métropole, alerte les autorités sur le nombre important d’élèves qui continuent de dormir dans la rue, dans des voitures, sous les ponts, dans des parcs publics, malgré la mise en œuvre du « plan froid » par la Préfecture du Rhône.
Depuis, et ce malgré les menaces d’évacuation par la force, une dizaine d’établissements scolaires de la Métropole (à Lyon, Oullins, Vaulx-en-Velin, Rillieux, Bron, Saint-Genis Laval) ont servi de dernier refuge à ces enfants et leur famille, parfois pendant des mois, parce que l’École demeure un lieu éminent de protection. Ces occupations ont généré un véritable élan de solidarité auprès des parents, enseignants, habitants du quartier. Pourtant, il demeure inacceptable qu’en 2016, l’entraide citoyenne dispense L’État de ses obligations premières.
Cette semaine de solidarité autour des familles sans toit, sera l’occasion de rappeler aux autorités le caractère inconditionnel du droit à l’hébergement d’urgence consacré par la loi et à quelques jours de la journée des droits de l’enfant d’affirmer avec force que l’intérêt supérieur de l’enfant impose à l’État de mettre tout en œuvre pour lui garantir l’accès à un toit.
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