Voila maintenant plus d’une semaine que Nahel a été froidement assassiné par un flic en région parisienne. Ce nouveau mort sous les balles de la police a provoqué d’intenses nuits de révolte partout en France. L’État et le pouvoir bourgeois ont été directement visés avec l’attaque de centaines de mairies et de commissariats.
Très vite dépassé, malgré une mobilisation historique de 45 000 policiers, la macronie a déployé un puissant arsenal répressif. À Lyon comme dans toute la France, des milliers de jeunes se sont de nouveau trouvé.es confronté.es à la répression policère raciste, s’inscrivant dans la très droite ligne de la gestion coloniale de la France dans les quartiers populaires, notamment via l’usage des unités spéciales para militaire, comme le GIGN et le RAID. Ce niveau exeptionnel de répression a entrainé la mort d’un jeune homme à Marseille, et la mise dans le coma d’un second à Mont-Saint-Martin.
L’Etat, toujours plus réactionnaire, a choisi la ligne dure face à une révolte dépassant en intensité celle de 2005. Malgré un dispositif hors norme, les révoltes n’ont pas faibli pendant plusieurs jours entrainant en réaction des menaces de sédition de la part des certains lobbys policiers d’extrême droite comme le « syndicat » Alliance et l’UNSA, majoritaires dans la Police Nationale, affirmant vouloir faire justice eux-mêmes.
Après le temps policier et les arrestations de masse, c’est le rouage répressive de la « Justice » de classe et raciste qui est entré dans la danse. A Lyon et Marseille, certaines audiences se sont faites à huit clos. L’État se venge, mais en silence. Respectant les directives du Ministère de la Justice d’appliquer quasiment systématiquement des peines de prison ferme, les juges ont fait leur travail de sape et les incarcérations ou maintiens en détention ont été massifs (448 personnes incarcérées au 6 juillet).
Certain.es ont eu l’audace de relever la tête, et de confronter directement la bourgeoisie par le feu et la destruction.
Nous nous refusons de laisser seul les inculpé.es et leurs proches, et affirmons que cette révolte était légitime.
Comme lors du mouvement contre la réforme des retraites nous soutenons les inculpé.es et les modes d’actions employés. A n’en pas douter, les arrestations vont se poursuivre sur les mois à venir afin de punir et de faire des exemples des interpellé.es. Il nous faudra donc être prêt à répliquer et à se battre face à la répréssion policière et judiciaire.
En 2023, comme en 2005, on a eu raison de se révolter !
Amnistie pour toutes les inculpées de la révolte en cours !
Face à la répression, la solidarité est notre arme !
Le Comité de Lutte de Lyon
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