Vélos et travaux à Lyon

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À Lyon, quand il y a des travaux qui gênent la circulation, on pense toujours aux automobiles, le plus souvent aux piétons, mais jamais aux cyclistes.

Ou plutôt si : « écrasez- les, niaquez-les ! » semble indiquer le logo ! En tout cas, avec le marquage provisoire, les cyclistes, on les barre, on les raye du plan de circulation...

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- Ici, cours Albert Thomas, c’est pour ouvrir sur le trottoir une nouvelle bouche de métro à « Sans souci » qu’on supprime d’un côté la bande cyclable :

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Et de l’autre le maigre espace pour cyclistes dans la voie des bus :

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Déjà qu’en temps normal, on sent bien que sur cette voie, on est des fêtus pour les ambulanciers, pompiers, chauffeurs de taxi, des cars Faure, des cars pour l’aéroport et autres keufs qu’on empêche de bomber en paix ! Eux sont importants ; nous, les cyclistes, nous sommes des importuns....

- Là, c’est depuis le début des travaux pour construire le parking de la « fosse aux ours » et refaire la place Jutard au débouché du pont de la Guille que les cyclistes doivent galérer et souvent se mettre en danger parce qu’on les a sciemment (cyniquement ?) et systématiquement ignoré.es pendant des mois :

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C’est parfois grotesque quand pour les voitures venant de Bellecour on passe de 2 à 3 voies :

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C’est rageant quand on voit bien qu’il y a de la place pour une bande cyclable :

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On peut généraliser ces deux exemples. Mais tant qu’à la mairie, on peut communiquer sur les vélo’v pour faire croire que Lyon fait beaucoup pour la bicyclette, il n’y a pas de raison de vraiment faire quelque chose de bien, si ?
Et, complice des perbénistes et autres millonnistes hostiles de longue date à la bicyclette en ville, « le Progrès » peut continuer, comme dans son édition du 4 octobre 2006, à faire moult articles sur les cyclistes qui « envahissent les trottoirs », pour ne pas respecter un code de la route totalement inadapté et des plans de circulation accidentogènes...

Ferker

  • Le 15 mai 2007 à 10:12, par Eric

    Je me déplace souvent en voiture, et j’utilise aussi mon vélo, les TCL et vélo’v (régulièrement).

    Vélo’v, c’est une bonne initiative.

    J’apprécie beaucoup vélo’v, car cela m’évite de me faire piquer mon vélo en stationnement. Les vélo’v sont lourds, affreux, et je plains ceux qui voudraient les piquer pour leur usage personnel. Mais ce sont là des AVANTAGES : on trouve presque toujours des vélo’v, (quand ils fonctionnent).Finalement, le système de vitesse est très robuste, fiable, et comme on va pas trop vite, s’ils sont lourds c’est pas grave. Le panier est bien pratique. Non, vraiment, c’est finalement une très bonne chose. Il en faudrait encore plus, à oullins je n’en vois pas (mais ça monte !).

    Les trottoirs : le moins pire des choix pour rouler : j’ai moins peur !.

    Je circule souvent sur les trottoirs en vélo (le mien ou vélo’v), ou dans la voie du tram ou des bus. La rue, c’est l’enfer. Les conducteurs de voitures ne voudraient que je roule sur les trottoirs, mais c’est le seul endroit où je peut rouler sans approcher les voitures ! (mais gare aux piétons !) ; sur la rue, comme je vais moins vite, elles me doublent, et il faut voir comment ! vite, et près. Alors j’ai peur, et sur les trottoirs, je me sens plus en sécurité. Dans les parties où une PISTE est aménagée, c’est un plaisir d’y rouler. Mais les bandes de peinture électorale cyclable, c’est l’enfer. Bien sûr, en cas d’accident, je serai pas responsable. Cela va rassurer ma veuve et mes orphelines !
    Mais sur les trottoirs, les piétons sont prioritaires. Je m’arrête souvent pour pas les gêner. Je roule tout doux. Dès que je peux, je reprends la rue. mais des fois, je peux rien faire d’autre, c’est trop risqué. Pas de vélo en ville pour mes enfants, et ma femme a peur. C’est pas une invention, c’est bien qu’il n’y a pas la sécurité nécessaire. Il faut vraiment être téméraire pour rouler en ville en vélo (à Lyon).

    Moi cycliste, je veut économiser mon énergie, et raccourcir mon temps de trajet

    Cela demande beaucoup d’énergie. Je peux pas faire 50 mères sans être obligé de m’arrêter, puis redémarrer. Alors quand je peux éviter, j’en profite. Attendre au feu, c’est bien, c’est nécessaire souvent, mais sous la pluie, bien au chaud dans les voitures, les automobilistes ne comprennent pas que je veux faire court ! Ils râlent quand je passe au rouge !
    Tourner à gauche dans un carrefour, c’est impossible : Arrêté au milieu de la route, avec ceux qui passent à droite, et ceux d’en face, je suis la feuille de papier dans les mâchoires d’une paire de ciseaux ! Pas d’autre choix : Il faut utiliser la voie des piétons, passer au passage piéton, attendre le feu, traverser, laisser passer les voitures qui tournent, pour enfin pouvoir remonter sur la selle ; Un vrai plaisir ! On peut pas faire plus simple, monsieur catburry ?

    Et ils veulent qu’on attende que le feu passe au vert ? et puis quoi encore ! Je voudrais les y voir à se peler en attendant !
    D’accord, j’ai choisi, mais faut pas abuser, je suis pas maso !
    Les Stop, c’est pareil. Bien sûr, je fais super gaffe. Je fait toujours super gaffe. Plus qu’en voiture. Mais si je peux gagner sans risque 30 secondes à chaque carrefour, je prends !
    Il faut arrêter la guéguerre des automobilistes : « ouais, si les vélos respectaient le code, et patati et patata ». C’est clair que j’évite de rouler en sens interdit. Ou alors, je prends le trottoir, mais dans ce cas, je roule tout doucement. Je gagne quand même du temps. Je la ramène pas, et je joue pas au 38 tonnes conduit par Fangio.

    Rouler en vélo est un choix, que l’on devrait faciliter

    L’important, en vélo, c’est l’énergie. Démarrer, s’arrêter, démarrer, toute cette énergie brûlée dans les freins ! Le moteur d’une voiture le fait payer à la pompe, mais nous, c’est cash ! D’accord, c’est un choix. Mais faut pas abuser. Il profite aussi aux autres ce choix, en polluant moins ! et la santé meilleure, c’est autant de visites en moins, et de médicaments en moins... Ce serait un juste retour de faciliter ces trajets.
    Je suis pour la liberté du choix. Si la rue n’est pas sûr, autoriser la voie des bus, du tram, les trottoirs. Aménager les trottoirs pour les piétons, et un petit couloir pour les vélos et les rollers, si c’est pas possible dans la rue. Pas de voiture dans ces espaces, des couloirs à contre-sens pour les vélos dans les rues assez larges, c’est possible (c’est mieux car on voit venir les véhicules). Après tout, pour les bus ils ont fait pareil !.
    Je trouve navrant de pouvoir être sanctionné en vélo si l’on circule sur la voie du tram. c’est un endroit sans voiture, bien protégé. Les trams, ils sont gros, on peut pas les rater, ils sont prévisibles. Et encore une fois, en vélo, je fais super gaffe, pas de prise de risque, pas d’exploit, en cas de doute, je m’arrête, s’il faut, je porte le vélo !
    Alors je voudrais juste qu’on facilite ce mode de transport, sans le soumettre à la dictature des règles d’automobilistes. A chaque mode de transport, correspond une règle de gestion. les bus ont la leur, les taxi aussi, pourquoi les vélos et rollers n’auraient pas leur particularité dérogatoire qui permet de faciliter l’usage de ce mode de transport ?

    Les travaux : un mal nécessaire

    Je déplore que les plans de modifications des voies pendant les travaux ne tiennent pas compte des 2 roues (et souvent, même des voitures). La faute à qui ? ... ceux qui conçoivent ces plans ne roulent pas en vélo, c’est clair. Ils pensent à protéger le chantier, mais les heures perdues dans les bouchons, ils s’en fichent.
    Je suis régulièrement victime de bouchons démentiels (le pont de la mulatière à 7h45, ça vous dit ? et Gerland / chambaud-labruyère, c’est sympa aussi. Je me tape les deux !). Comme beaucoup, je constate que rien n’est fait pour faciliter la circulation, ni voiture, ni vélo : priorité aux travaux. et comme cela ne dure que quelques jours, le temps de râler, c’est déjà fini. Jusqu’au prochain chantier qui va réduire à nouveau 2 voies sur 3. C’est insupportable.
    Mais il parraît que c’est pour aller mieux après. (je serai à la retraite en ce temps là) Une ville sans travaux, c’est une ville qui n’évolue pas. Il faut savoir accepter nos contradictions.

  • Le 21 février 2007 à 11:23

    Oui certes les travaux empietent largement sur les voies cyclables, mais sans être une anti « vélo », j’utilise ma voiture tous les jours pour aller travailler parce que la ou je vais, y a pas de transports en commun, je peux témoigner que les vélos se plaignent beaucoup, mais ne font pas beaucoup d’efforts pour respecter les limites qui nous sont fixer : feu rouge ? les vélos passent ; trottoir ? on circule dessus avec allégresse (rassurez vous, il n ’y a pas que vous, les motos, les rollers, et autres empruntent largement les trottoirs pour la même utilisation) ; les sens interdit ? : pas pour les vélos ; les stop ? : quel stop ? . Bref, on pourrait énumérer et vociférer longtemps sur ce que font ou ne font pas les voitures ou les vélos ou les piétons.

    Je pense surtout que si tout le monde y mets un peu de bonne volonté et un peu d’intelligence, on devrait arriver à quelque chose.

    Les travaux vous génent, comme tout le monde, prenez votre mal en patience, et quand ils seront finis, vous pourrez profiter pleinement des pistes cyclables car la ville de Lyon je crois ne vous laisse pas en reste contrairement aux voitures où entre les places payantes et les voies de circulation qui ont été supprimées pour faire place à d’autres moyens de locomotion, nous avons été contraint à plus de bouchons et plus de temps de trajets, ce qui au final augmentent encore plus la pollution.

    Peut etre en viendrons nous comme à Londres à instituer un péage pour les voitures pour rentrer dans Lyon, mais de toute façon, il y aura toujours à se cotoyer sur la route qu’on soit en transports public, en voiture ou en vélo.

    Alors zen attitude, et on avancera vers un monde meilleur.....

    Un terrien plein d’espoir,
    Cristias

  • Le 12 octobre 2006 à 12:53

    Il n’y a pas besoin de travaux pour affimer HAUT et FORT que Lyon n’aime pas les cyclistes. Ce n’est pas nouveau et les choix politiques de la ville tout comme ceux de la communauté urbaine sont affligeants pour les déplacements « à bicyclette... » (la chanson) !

    Et lorsqu’il y a travaux, en effet, ce sont les cyclistes qui en font les frais, pour les autos tout est modifié, amménagé... Et sur ces photos on peut constater qu’il s’agit du quartier de l’ancienne Fosse aux Ours où un parking souterrain pour autos est en construction depuis 2-3 ans... Encore pour les bagnoles !!!

    De là à dire que la ville de Lyon emmerde les cyclistes, il n’y a qu’un pas ! Car c’est réellement de mépris qu’il faut parler concernant les aménagements pour les cyclistes, les plaquettes de la communauté urbaine parlent de dizaines de kilomètres aménagés... ils sont où ? Sur les berges du Rhône inaccessibles en raison du futur Lyon-plage ? Les kilos de peintures pour faire des bandes au sol où les camions de livraison stationnent tous les matins, sur les mêmes bandes stationnent également des autos (voir le cours Gambetta et le cours Albert Thomas avec le danger d’être renversé en permanence, à gauche, à droite !)... Je ne parle même pas de ces bandes cyclables qui finissent en queue de poisson à x et y endroits de la ville... Un bout de bande par là, un autre ailleurs avec souvent des poteaux au milieu de la bande, des trottoirs aménagés en dépit de tout bon sens pour permettre aux piétons également de circuler... Lyon collectionne les absurdités en matière d’aménagement cyclable.

    Le vélo’v à Decaux fait ses petits du côté de Marseille aux dernières nouvelles et Lyon reste un site référence pour « cet équipement »... Par contre côté aménagements c’est la misère !!!

    A Lyon, on fait du vélo-couillon !

    Une cycliste excédée.

    merci pour cet article clairvoyant.

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