Jeudi 9 janvier 2020, vers 17 heures, à Villefranche-sur-Saône, non loin de la bourse du travail, alors que la manifestation n’est pas terminée, mais que les forces répressives souhaitent disperser le mouvement, un militant CNT du syndicat interprofessionnel de Villefranche-sur-Saône est bousculé par des agents de la police nationale ; un autre militant cénétiste, R., protestant verbalement contre le comportement des agents de l’Etat, a reçu, sans sommation et à bout portant le contenu d’un spray au gaz de poivre dans le visage.
Rappelons que la réglementation prévoit que l’emploi de la force doit répondre au principe d’absolu nécessité et de proportionnalité. L’usage de telle arme n’est permis qu’à plus d’un mètre de la cible et après sommations.
Rappelons également que la France est championne d’Europe dans l’usage des gaz neurotoxiques contre sa population et aussi un des principaux pays producteur de ces mêmes gaz (L’entreprise CIVIPOL est reconnu par son conseil sa formation et son savoir faire)
Mis hors d’état par la douleur, R. a reçu les premiers soins à la bourse du travail mais n’est pas complètement remis à cette heure.
Nous n’oublierons pas le comportement de cet agresseur, qui, goguenard, suite à l’utilisation de cette arme chimique (gaz de combat), n’a pas semblé être inquiété par sa hiérarchie. Son geste, gratuit, et nullement défensif, n’avait visiblement pour but que de réprimer le droit de manifestation.
Cela montre une fois de plus, que cette institution (la police) et l’Etat qu’elle soutient à bout de bras n’est pas qu’un simple auxiliaire du capital : elle est le problème, le bras armé des exploiteurs et de la classe dominante, portant dans son ADN la haine des travailleurs et du syndicalisme militant.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info