Lundi 22 janvier, 19h.
Ce sera une causerie partagée et même fusionnée avec la chorale des Canulars afin d’échanger sur la place et le rôle des chants dans les luttes. Le temps de la discussion fera ensuite place à celui du chant.
Révolte des canuts
23 novembre 1831 : le peuple de Lyon maître de la ville depuis 3h du matin
Le 2 frimaire de l’an 40, l’Hôtel de ville de Lyon est aux mains des canuts, des ouvriers et de tout le peuple insurgé. Durant plus d’une semaine, Lyon est une cité libre, une cité ouvrière. Mais le 3 décembre la réaction s’abbat sur la ville faisant plus de 600 morts. La devise « Vivre en travaillant ou mourir en combattant ! » prend alors tout son sens.
C’est tout le peuple de Lyon qui se révolte le 22 novembre 1831 !
Suite de l’article : 21 novembre 1831 : début de la révolte des canuts. Le 22 novembre 1831, l’insurrection des canuts prend de l’ampleur ...
21 novembre 1831 : début de la révolte des canuts
Les ouvriers en soierie de Lyon se soulèvent en novembre 1831 en prenant pour devise « Vivre en travaillant ou mourir en combattant ». La révolte des canuts est devenue légendaire dans le monde entier.
Nouvel épisode, jour par jour, de cette révolte des canuts (il y en a eu une deuxième en 1834) au sein de « l’Almanach de Myrelingue »...
Avant de se révolter, les canuts avaient créé leurs moyens d’information
Voici un extrait de l’Écho de la Fabrique n°3 du 13 novembre 1831, quelques jours avant la révolte des canuts... : « Au commencement d’octobre, les ouvriers avaient eu déjà des réunions partielles, quand fut résolue une grande assemblée sur la place de la Croix-Rousse, à l’effet de nommer des délégués et non pas des chefs... » (Réédité et numérisé par Normale-Sup Lyon)
Ainsi naissait à Lyon la presse ouvrière, ce qui eu un impact considérable dans le monde entier. Dans l’Écho de la Fabrique, Marius Chastaing définit le journal : « c’est un bouclier (un journal sert d’armes défensives), un javelot (il sert à l’attaque), un miroir (il réfléchit les opinions), une arène (il leur ouvre un champ libre), une table rase (il reçoit des perspectives radicalement nouvelles et conserve leur expression diverse) ».
Quand les canuts faisaient reculer la troupe ...
Durant la nuit du 22 au 23 novembre 1831, les canuts combattent l’armée pour défendre leur liberté. Extrait de « La Glaneuse, journal des salons et des théâtres », n°47, imprimé le vendredi 25 novembre 1831 à l’imprimerie de Charvin, n°1 de la rue Chalamon, près de la rue des Souffletiers.
Le 27 novembre 1793, « le vertueux canut » Denis Monnet est guillotiné
Denis Monnet est un personnage capital de la lutte des canuts du XVIIIe siècle, et du mouvement ouvrier, il mérite d’être mieux connu, et pas seulement des Lyonnais... À Lyon, pas une seule place, pas une seule rue, pas une seule école ne porte son nom, ni de même dans d’autres localités de l’agglomération lyonnaise !
Cette exécution sommaire à Lyon le 27 novembre 1793, est dûe à l’erreur parisienne. Où mène le jacobinisme parisien, le centralisme, la rigueur soi-disant « révolutionnaire », le penser global sans connaître rien du local... sinon à de graves erreurs, à la fureur meurtrière, à Denis Monnet guillotiné !
C’est nous les Canuts encore tout nus, mais révoltés et toujours solidaires !
Ce n’était pas encore Grenelle, ce n’était que l’Ancienne Préfecture à Lyon, rue Confort. Et nous étions le 23 novembre 1831. Le préfet Bouvier Dumolart, homme matois et expérimenté, conscient que désormais, il incarne à lui seul l’autorité gouvernementale et ne peut demeurer inactif.... Un texte sur la résolution de la révolte de novembre 1831 par les autorités publiques de l’époque.