À Dijon, jour de l’an devant la prison

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Dans un tas de villes du monde, le 31 décembre au soir est une occasion de marquer une solidarité envers toutes les victimes de l’horreur carcérale et de la justice bourgeoise et raciste. À Dijon, un rassemblement s’est fait entendre des prisonniers pour la nouvelle année 2008.

Le 31 décembre au soir est une occasion de marquer une solidarité envers toutes les victimes de l’horreur carcérale et de la justice bourgeoise et raciste, et ce alors même que l’on voudrait nous faire oublier dans la consommation, les communions bidons sur l’idéal républicain ou les délires impérialistes et post-coloniaux de « politique de civilisation ».

Dans un tas de villes du monde, il y a eu ce soir-là encore des feux d’artifices, rassemblements, parloirs sauvages, sound-systems devant les prisons.

À Barcelone, de nombreuses personnes font traditionnellement le tour des prisons de la ville, tandis qu’à Paris, cette année, c’est devant le centre de rétention de Vincennes qu’un rassemblement a eu lieu pour marquer un soutien à tous les sans-papiers qui se révoltent de plus en plus bruyamment à l’intérieur. Ce soir-là, nous ne pouvions aussi qu’avoir une pensée particulière pour les milliers de détenu·es en grève de la faim depuis le 1er décembre en Italie pour demander l’abolition de la réclusion à perpétuité [1], en annonçant qu’illes iraient jusqu’au bout, la mort, car le sort qui leur était réservé actuellement ne valait pas mieux.

Du côté de Dijon, un groupe de personnes s’est glissé le long de la voie ferrée pour dénicher un des rares endroits d’où les cellules des prisonniers puissent être vues autour de cette forteresse située au cœur de la ville mais tout de même bien isolée. Peu après minuit, une banderole de quinze mètres « Solidarité avec les prisonniers » était déployée avec un grand feu d’artifice et des messages lancés au mégaphone, auxquels faisaient écho des cris et des martèlements dans les cellules. À la surprise générale, des occupant·es de l’immeuble qui fait face à la prison sont alors eux aussi monté·es sur leur balcon et ont lancé des fusées en direction de la taule en reprenant des slogans de solidarité, le poing levé.

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Un trop court embrasement qui en appelle d’autres pour briser l’oubli et l’apathie. Dans les rues, ailleurs en France, les baromètres préfectoraux indiquaient que la nuit de la Saint-Sylvestre avait été plutôt calme, ce qui ne veut plus dire grand chose aujourd’hui, si l’on se réfère aux nuits d’émeutes lors de l’élection de Sarkozy, pendant lesquelles les conteurs/compteurs officiels ont pris le parti de systématiquement minimiser les actes de révolte, émeutes et confontations avec la police… pour ne pas « donner des idées ».

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Pour continuer au quotidien la lutte anti-carcérale et se tenir informé, on vous renvoie au journal L’Envolée dont le numéro 21 vient de sortir et que vous pouvez trouver dans vos infokiosques préférés et sur internet lejournalenvolee.
Il est aussi possible d’aller voir du côté des représentations diplomatiques italiennes pour appuyer les revendications des grévistes de la faim là-bas.

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Notes

[1Grève de la faim dans les prisons italiennes : voir le dossier du laboratoire de Valence

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