Les utilisateurs des trams tout beaux tout nouveaux (par exemple la ligne 7 Villejuif/Orly qui ouvrira le 16 novembre), payés par les contribuables, apprécieront les licenciements à la pelleteuse.
Les travailleurs, eux apprécieront en plus la condamnation en justice du groupe Alstom pour une affaire d’amiante (à Lys-lez-Lannoy) qui eut pour conséquence au moins 10 morts et 80 malades.
Question démêlées judiciaires, Alstom a été privé de marchés publics au Mexique en 2004, deux de ses filiales ont été sanctionnées en 2008 pour avoir arrosé des fonctionnaires en Italie.
Depuis 2012, la Banque mondiale a interdit au groupe de répondre à des appels d’offres en raison de pots-de-vins versés à un ministre en Zambie. La justice suisse a condamné l’entreprise à une amende de 2 millions.
Plus 29 millions de pénalités correspondant aux bénéfices réalisés grâce à « des paiements inappropriés versés à des agents publics en Lettonie, en Malaisie et en Tunisie ». De la corruption pour dire plus simplement.
Des pailles pour les finances de ce groupe multimilliardaire.
Faut-il rajouter que ces truands sont soupçonné d’avoir corrompu de nombreux responsables gouvernementaux, en effet il a été versé 7 millions d’euros en pot de vin à Slim Chiboub gendre de l’ancien dictateur de Tunisie Ben Ali, qui serait intervenu auprès de la STEG pour faire la sourde oreille sur des défauts techniques lors de l’exécution des travaux de la 3e tranche de la centrale électrique de Radès, pour un montant de 30 millions d’euros.
Question corruption l’entreprise ne fait que confirmer son essai, puisqu’elle a été placée sous surveillance dans trois pays (Tunisie mais aussi Malaisie et Lettonie) pour quatre ans par le Fonds souverain norvégien pour risque grave de corruption d’agents publics.
Aussi, des cas de versements sans prestation en contrepartie ont été identifiés dans trois contrats signés entre 2000 et 2006, dans deux d’entre eux des salariés d’Alstom se seraient enrichis personnellement.
Pou illustrer qu’on ne se refait pas, les filiales Alstom Hydro et Alstom Network (Suisse) ont également été condamnées à verser 9 millions de dollars de compensation et ont été interdites d’appel d’offre par le Banque mondiale, pour avoir versé des pots-de-vin afin d’obtenir un marché en Zambie en 2002. Des miettes pour ces voleurs en col blanc autrement plus dangereux que les sans culottes qui défilent aux comparutions immédiates.
Enfin, en Europe, le 24 janvier 2007, la Commission européenne, représentée par la commissaire à la Concurrence Nelly Kroes, a condamné Alstom et neuf autres entreprises opérant dans le secteur des appareillages de commutation pour entente illégale qui viole les règles des traités européens. Alstom a été condamnée à verser une amende de 65 millions d’euros au budget européen.
Et on vous parle pas des dégâts environnementaux dont ces rapaces sont responsables...
Ce groupe est une honte, un scandale permanent, avide de fric à tous prix, notamment au prix de la santé des travailleurs, de la démocratie des pays dans lesquels il s’implante, de l’économie locale et mondiale, de l’emploi et de l’environnement.
Alstom n’a qu’un seul avenir, la condamnation judiciaire de ses dirigeants [1] et la dissolution complète du groupe pour laisser la place à des petites entreprises contrôlées par les travailleurs, génératrices de plus d’emplois et de plus de richesses pour les salariés et les collectivités.
PS : faut-il préciser qu’entre truands on s’entend bien puisque Bouygues qui trempe lui aussi dans la corruption, est actionnaire à 30,77 % d’Alstom ? C’est fait.
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