Autogestion et démocratie directe : le projet libertaire

1763 visites

Dernier texte de la campagne anti-électorale de la Coordination des Groupes Anarchistes avec le projet communiste libertaire que nous portons.
Rendez-vous dans les luttes et dans la rue dans les jours, les semaines et les mois à venir !

Autogestion et démocratie directe : le projet libertaire

Souvent déformé et décrédibilisé par les politiciens de tout bord, le mouvement anarchiste a toujours refusé de participer à ce système électoral : pour nous, il est hors de question de légitimer un tel processus et de laisser décider une minorité à notre place.
En effet, pourquoi voter pour une seule personne censée représenter l’ensemble de la population ; qui n’aura pas de compte à rendre sur ses décisions même si elles vont à l’encontre de ses promesses ; et que l’on ne pourra pas révoquer si elle trahit ses engagements ?

Pour une démocratie directe

Face à ce système de « chèque en blanc » donné à une personne censée prendre des décisions pour l’ensemble des électeurs, nous opposons la démocratie directe. Celle-ci repose sur la prise de décisions collectives, qui permettent de donner mandats à d’autres personnes pour effectuer des tâches données, limitées dans le temps, avec un regard sur l’action menée et la possibilité de révoquer ce mandat si celui-ci n’est pas respecté.
Pour ne pas arriver à une sorte de spécialisation avec toujours les mêmes personnes mandatées, la rotation des tâches est aussi proposée pour permettre à chacun-e de prendre part au processus démocratique.
Il s’agit bien d’une organisation horizontale où chaque personne peut s’intégrer réellement et directement au processus de décision, où l’on décide collectivement de ce qu’on produit, comment on le produit (en lien avec les questions écologiques), comment on le distribue, et plus généralement de tous les choix de société.

Pour un fédéralisme libertaire

Mais face à cette proposition de démocratie directe, souvent méconnue et en totale opposition avec le système habituel, la méfiance ou l’incompréhension vient souvent du fait que ce système ne semble pas fonctionnel à grande échelle, et qu’il risque de reproduire un centralisme dans les décisions.
C’est pourquoi, nous proposons le fédéralisme comme mode d’organisation à grande échelle : il s’agit pour des groupes ou des communes de s’associer librement. Nous l’expérimentons à la CGA avec des groupes locaux qui restent autonomes dans leurs actions sans répondre à un organe centralisé qui dicterait l’action de chacun-e.

Pour être le plus clair possible sur l’organisation en mode fédéraliste : des entités géographiques se réunissent d’abord en appliquant la démocratie directe en Assemblée Générale à des petites échelles (quartier) en s’organisant de la façon qui leur convient. Ces entités prennent des positions et peuvent décider ensemble d’éléments relevant d’échelons géographiques plus importants (villes, départements, régions, etc.). Ces décisions sont portées par des mandaté-e-s révocables, désigné-e-s au sein de chacune des différentes entités, qui se retrouvent pour se mettre d’accord. Selon les situations et les choses à décider, les mandaté-e-s ont des mandats ouverts, semi-ouverts ou fermés, ce qui leur donne un degré de souplesse, ou non, lors de la prise de décisions, en fonction des positions des autres mandaté-e-s.

Dans tous les cas, les mandaté-e-s ne peuvent pas porter des propositions qui vont à l’encontre de celles que le groupe a déjà établies. Pour éviter que des mandaté-e-s prennent du pouvoir, des gardes-fous existent : non-professionnalisation, comptes rendus de mandats, rotation des mandats, révocabilité.

Pour une révolution politique, économique et sociale

Bien sûr, la mise en place de la démocratie directe et du fédéralisme n’est pas compatible avec le système capitaliste qui écraserait ou viderait de son sens ce type d’organisation. Si un changement se fait au niveau de la prise de décision au plan politique, mais que nous nous trouvons toujours confronté au système capitaliste, l’effet se réduira à quelques changements en interne mais sans aucun impact sur la société.

C’est pourquoi au niveau économique, nous proposons un système basé sur le communisme libertaire (en totale opposition au communisme autoritaire), c’est-à-dire un fonctionnement également basé sur la démocratie directe et le fédéralisme autogestionnaire sur les lieux de travail et par secteurs d’activité, et la mise en commun des richesses produites, des moyens de production et d’échange.

Nous sommes contre le fait qu’il y ait des personnes qui possèdent ces moyens (les patrons, les bourgeois), et que la grande majorité n’ait que (ou principalement) leur force de travail à vendre.
Nous sommes pour un partage égalitaire des tâches, en fonction des possibilités de chacun-e, pour la mise en commun des richesses, et pour leur répartition égalitaire, en fonction des besoins.
Nous pensons que cela passe par un processus révolutionnaire, car les possédants et leurs alliés ne se laisseront pas faire.

Ainsi, le fédéralisme autogestionnaire et la démocratie directe ne sont possibles qu’avec une double structuration : au niveau économique (prendre des décisions par entreprises, branches, inter branches) et géographique. C’est pourquoi, nous parlons d’autogestion généralisée avec fédéralisme.

JPEG - 243.3 ko
Face à la mascarade électorale, seule la lutte paie !

Texte du front de lutte syndical de la Coordination des Groupes Anarchistes - Lyon sur la mascarade électorale et la nécessité des luttes sociales.

19 avril 2017
« Les élections nous divisent ! Soyons uni-e-s dans les luttes pour changer de société »

La Coordination des Groupes Anarchistes Lyon vous propose une série de textes sur sa vision de l’anti-électoralisme. Voici le premier texte de cette brochure que vous pouvez trouver à la Plume Noire. Un débat-discussion va être programmée le samedi 8 avril.

4 avril 2017
La question du Vote utile et de la montée du fascisme

Deuxième article de la campagne anti-électorale de la Coordination des Groupes Anarchistes - Lyon sur la question du vote utile et de la montée du fascisme. Brochure que vous pouvez retrouver à la librairie la Plume Noire.

19 avril 2017
Les politiciens ne sont pas la solution, ils font partie du problème !

La Coordination des Groupes Anarchistes Lyon vous propose une série de 4 textes sur sa vision de l’anti-électoralisme. Voici l’introduction de 4 pages que vous pouvez retrouver à la librairie. Un débat-discussion devrait rapidement être programmé à la Plume Noire.

27 mars 2017

Et ci-joint notre brochure anti-électorale et le numéro spécial de Résistances Libertaires.

PDF - 335.2 ko
PDF - 2 Mo

P.-S.

Pour une synthèse complète : http://cgalyon.ouvaton.org/spip.php?article231

Groupes associés à l'article

CGA - Coordination de Groupes Anarchistes

  • La plume noire, 8 rue diderot, Lyon 1er
  • groupe-lyon (at) c-g-a.org
  • Autres infos :

    Site Web : https://www.cgalyon.ouvaton.org/

    Twitter : https://twitter.com/cgalyon1

    Fbk : https://www.facebook.com/coordinationdesgroupesanarchisteslyon

    Ouverture de la librairie La Plume Noire les mercredis de 17h à 19h et les samedis de 15h à 19h

Proposer un complément d'info

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Publiez !

Comment publier sur Rebellyon.info?

Rebellyon.info n’est pas un collectif de rédaction, c’est un outil qui permet la publication d’articles que vous proposez. La proposition d’article se fait à travers l’interface privée du site. Quelques infos rapides pour comprendre comment être publié !
Si vous rencontrez le moindre problème, n’hésitez pas à nous le faire savoir
via le mail contact [at] rebellyon.info

Derniers articles du groupe « CGA - Coordination de Groupes Anarchistes » :

› Tous les articles "CGA - Coordination de Groupes Anarchistes"

Derniers articles de la thématique « Spectacle politique » :

>Coco, ou « l’humour » au service du racisme

On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui, comme disait Desproges. « L’humour » de Coco ne nous fait pas rire, mais nous donne envie de dégueuler. Que ce soit à Charlie ou à Libé, sa haine des musulman-e-s a beau se cacher derrière la « liberté d’expression », elle n’en reste pas moins sa...

› Tous les articles "Spectacle politique"