Présentation du collectif autour de l’autogestion
La création du collectif est partie de trois constats.
Tout d’abord, les structures se lançant dans des pratiques autogestionnaires connaissaient des problématiques similaires et semblaient y être relativement mal préparées faute de les avoir identifiées au préalable.
Par ailleurs, nous avions expérimenté dans différents contextes la richesse des espaces d’échange entre pairs sur ces problématiques. Malheureusement, ces espaces - organisés de manière ponctuelle - ne permettaient pas de creuser finement les problématiques ou leurs potentielles solutions.
Un dernier constat portait sur la méconnaissance qui persistait vis-à-vis des pratiques autogestionnaires. Alors que les impasses liées aux formes traditionnelles d’organisation semblent de plus en plus partagées et poussent à la recherche d’alternatives, les pratiques autogestionnaires sont bien souvent déconsidérées en raison de préjugés.
L’ambition était alors de créer un groupe de recherche - action - diffusion c’est-à-dire avec un triple objectif :
produire des connaissances nouvelles en partageant les difficultés rencontrées au quotidien ou les pratiques intéressantes mises en place,
aider à la formalisation de ces connaissances
et à leur diffusion.
Ce groupe devait se nourrir autant de savoirs froids (connaissances scientifiques ou issues d’apports extérieurs descendants) que de savoirs chauds (issus de l’expérience et de la mise en pratique).
L’idée était alors de créer un réseau d’échange durable mettant en place des rencontres régulières pour permettre de creuser les questions que posent ces pratiques avec finesse. Celui-ci devait autant que possible être local pour que les participants puissent se rencontrer physiquement. Enfin, il devait rassembler avant tout des praticiens au quotidien c’est-à-dire qui vivent et/ou ont vécus et/ou impulsés des pratiques auto-gestionnaires.
Nous avions également la volonté que la gestion de ce réseau d’échange soit en cohérence avec les principes portés par les personnes participantes et soit une application des principes autogestionnaires.
Nous souhaitions également qu’il permette différents niveaux d’engagements afin de s’adapter à leur disponibilité.
Un groupe d’organisation a donc été mis en place mais la volonté est que celui-ci se limite à des questions opérationnelles et que les principales décisions concernant l’orientation du réseau soient prises en réunion plénière.
Les premières rencontres ont permis de créer une interconnaissance entre les membres et de poser des jalons sur les difficultés rencontrées ou encore sur les formes d’organisations qui ont été mises en place pour y répondre. Des premiers travaux de diffusion ont également été lancés. Il nous semble aujourd’hui qu’il est important d’avancer sur les moyens de capitaliser sur les échanges riches qui ont lieu durant les journées pour permettre une plus large diffusion des enseignements que nous en retirons.
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