ue ce soit à l’hôpital, dans les services postaux, à la protection de l’enfance, dans les écoles, dans les tribunaux, le constat est simple : le gouvernement et ses projets de réforme ont pour objectif de détruire ce qui existe, pour laisser la place à une marchandisation féroce des droits fondamentaux. Le 9 mai, à l’appel des syndicats, je serai en grève et dans la rue, pour manifester ma colère et profiter de ma liberté d’expression de plus en plus menacée.
Une école appauvrieDe réformes en réformes, chaque année, les conditions de travail se dégradent et avec elles les conditions d’apprentissage des élèves. Les effectifs ne cessent d’augmenter. En huit ans, je passe de 19 élèves à 26. Les moyens financiers à l’inverse diminuent. Logique, plus de mômes, même budget. Les mairies pauvres font ce qu’elles peuvent. Mais comment fournir ce que le ministère demande : un accès au numérique, des équipements sportifs, des salles pour les activités périscolaires...
Coup de grâce avec le projet de loi de l’école de la confiance, l’obligation scolaire s’étendant à l’âge de 3 ans, les municipalités se voient dans l’obligation de financer les écoles maternelles privées. Encore une saignée dans les budgets de l’éducation.
Une école déforméeLa liberté pédagogique demeurait, jusqu’alors, un des principes du métier d’enseignant. Dans le cadre d’un programme scolaire établi par le ministère, les professeur-es avaient la latitude d’instaurer dans leur classe les méthodes qui leur semblaient bénéfiques aux apprentissages de leurs élèves. Et pouvaient s’exprimer quand les contenus leur paraissaient contestables. Dorénavant, avec la loi Blanquer, l’enseignant-e n’a plus le droit de s’exprimer, sous peine de pressions immédiates [2] L’enseignant-e ne pourra plus choisir parmi les formations continues proposées les contenus qui l’intéressent, le questionnent ou lui semblent répondre à ses difficultés pédagogiques : c’est 18 heures de formation obligatoires en français et en maths. Le nouveau credo est simple : lire, écrire, compter et respecter les lois (enfin, non, le chef). Les nouveaux enseignant-es tout juste déformé-es par les écoles de formation au professorat n’ont qu’à bien se tenir. Le contenu des cours prévu pour l’année scolaire à venir est simple : 80 % des heures pour les fondamentaux. Et voilà comment transformer les sciences humaines, les sciences techniques, l’art ou les langues vivantes en accessoire, voire en gadget [...]
>On ne combat pas le COVID-19 en s’attaquant aux droits démocratiques et aux acquis sociaux
Alors que l’épidémie de Coronavirus s’étend, les personnels hospitaliers sont confrontés au manque de lits de réanimation, de masques, de respirateurs, de personnels soignants… Pendant près d’un an, personnels hospitaliers et des EHPAD se sont mobilisés, ont fait grève contre la casse de...
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