Ce jeudi 5 novembre, vers 7h00 du matin, une vingtaine de lycéen.nes du lycée Saint Exupéry dans le 4e arrondissement de Lyon tentent de bloquer leur lycée en réponse à l’appel à la mobilisation nationale lycéenne pour protester contre les protocoles sanitaires insuffisants dans les établissements et les incohérences des mesures sanitaires du gouvernement. Des poubelles sont entassées devant le portail ainsi que des barrières. L’établissement reste néanmoins accessible pour les collégien.es et les professeurs grâce à un filtrage géré par les lycéen.es mobilisé.es.
Suite à un appel du proviseur, aux alentours de 7h40, 3 voitures de la Brigade Anti Criminalité ainsi que la police nationale arrivent sur les lieux afin de libérer totalement l’accès au lycée. L’intervention se fait très violemment. Des élèves sont éjecté.es des poubelles. Comme nous le montre une vidéo, un lycéen est violemment projeté au sol par un policier, cette action lui a laissé des marques à la tête et aux genoux. 10 lycéen.nes sont plaqué.es contre les grilles du lycée par la BAC afin d’effectuer un contrôle d’identité. D’après les élèves, le proviseur les auraient pris en photos avec son téléphone personnel (chose déjà produite l’année dèrnière) et aurait montrer une photo d’un élève à la police afin que ce.tte dernier.e se fasse arrêter. L’entrée du lycée étant totalement dégagée à 8h00, l’ensemble des élèves a pu aller en cours.
Vers 8h20, un attroupement de jeunes resté.es mobilisés se forme aux abords du lycée, 4 voitures de la Bac et deux de la police nationale reviennent. Les lycéen.nes, à la vue des policiers qui les ont violenté.es plus tôt, écrivent des slogans sur les murs dénonçant les clusters dans les lycées ainsi que « ACAB » et « Coutarel Collabo » (le proviseur du lycée). Iels allument des fumigènes, brandissent des pancartes. 30 min plus tard, quelques lycéen.nes énervé.es de la violence dont la police a fait part, lancent quelques projectiles sur les forces de l’ordre. La police charge, les élèves partent en courant dans des rues adjacentes. La BAC les poursuit en voiture, ils renversent deux élèves qu’ils arrêtent, ainsi qu’un.e autre lycéen.e quelques mètres plus loin. Les lycéen.nes interpellé.es se retrouvent assis.es par terre et menotté.es, un.e des deux élèves est giflé.e et son téléphone lui est confisqué. Un.e des élèves interpellé.es se fait cogner la tête contre les murs à plusieurs reprises par la police, iel est plaqué.e au sol puis fouillé.e. De part ce fait, un.e élève les insulte et est tout de suite interpellé.e puis mis part terre à côté de ses camarades arrêté.es. Un.e lycéen.ne photographie ses camarades menotté.es et est tout de suite interpellé.e par la police. Son appareil photo lui est confisqué et fouillé ainsi que son téléphone, iel est ensuite arrêté.e.
En tout, 8 élèves sont interpellé.es et sont emmené.es au commissariat du 1er arrondissement. l’élève interpellé.e pour les photos est relâché.e à midi, classé.e en qualité de témoin sans qu’aucune charge n’ait pu être retenu contre elle lui. Les 7 autres restent en garde à vue. Les parents n’auront de nouvelles que plusieurs heures après. Ces mineur.es de 15 ans, sans casier judiciaire resteront en garde à vue pendant 24h. La plupart mis en examen par la suite, cumulent 31h de détention sans pouvoir communiquer avec leurs parents. L’élève relâché.e plus tôt à été rappelé.e à 16h30 pour “des précisions, pour libérer ses camarades”. Arrivé sur place, il est directement placé en garde à vue vers 18h. D’après le témoignage d’un.e élève les conditions de cette détention étaient très violentes, : « On m’a tapé.e à plusieurs reprises, des coups de poings sur la tête et dans le dos, des gifles et ils m’ont étranglé.e. Ils nous insulté.es de tous les noms et un policier nous a menacé.es de mort en nous disant « si vous vous barrez je vous colle une balle dans le dos, vous sentirez rien ». "On était 4 dans la cellule , et on avait seulement trois tapis, donc on tournait. » Par manque de place, certain.es ont dû être transféré.es dans la soirée au commissariat du 2e arrondissement.
Le lendemain, 5 lycéen.es sont emmené.es au tribunal dans un camion, chacun.e dans une cage de 1m carré tâchée de sang et d’urine. Le la lycéen.ne qui est arrivé.e en dernier.e en garde à vue ne va pas au tribunal, après avoir été auditionné.e », il sera relâché.e à 14h, affaire classée sans suite avec mention au judiciaire. Deux des 5 lycéen.nes restent au tribunal jusqu’à 16h30 pour voir un.e juge des enfants et les 3 autres sont relâché.es dès l’arrivée au tribunal. Les lycéen.nes victimes de cette répression se sont vu être accusé.es de : organisation d’une manifestation non déclarée, participation à une manifestation armée en vue de commettre un délit, outrage à agent, violences sur agent, dégradation de biens publics.La crise sanitaire et le plan vigipirate ne justifie en rien cette répression, la preuve aucun.es élèves n’ont été arrêté.es pour attroupements.
Les mesures prises par le gouvernement ne font preuve d’aucune logique, les lycées restent ouverts sans presque aucune mesure pour stopper le virus. Les lycéen.es ont poussés un cri d’alarme afin d’alerter l’opinion publique face aux incohérences auxquelles ils sont confronté.es. La crise sanitaire et le plan vigipirate ne justifie en rien cette répression, la preuve aucun.es élèves n’ont été arrêté.es pour attroupements. Voici la réponse du gouvernement.
Lycéens, lycéennes du lycée Saint Exupéry, et proches.
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