Depuis plusieurs années, le MRAP Rhône dénonce les expulsions de bidonvilles sans propositions d’hébergement, en violation de la circulaire du 26 août 2012 et des traités européens.
Mardi 12 janvier, la plupart des familles présentes sur les bidonvilles de Vaulx-en-Velin et Saint-Priest se sont vues proposer des solutions d’hébergement, la plupart du temps à l’hôtel. Il s’agit donc là d’un progrès dans les pratiques de la préfecture.
Le MRAP regrette toutefois le recours massif au nuits d’hôtels très coûteuses et qui ne permettent aucun accompagnement social et s’interroge par conséquent sur la durée de la prise en charge et son objectif.
Le MRAP regrette les mensonges de la préfecture qui affirme systématiquement devant les juges qu’elle ne dispose d’aucune solution d’hébergement et qui vient de trouver miraculeusement plus de 200 places d’hôtel en une nuit.
Enfin le MRAP rappelle que la délivrance d’OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) à des citoyens de l’Union Européenne n’a absolument aucun sens étant donné qu’ils bénéficient de la libre-circulation et peuvent revenir quelques jours plus tardsur le territoire français.
Le recours abusif à cette procédure a d’ailleurs conduit la préfecture à délivrer des OQTF à des familles choisies pour intégrer les « villages d’insertion ».
Si cette opération n’était finalement que de la poudre aux yeux et ne devait consister qu’à héberger quelques nuits les familles, les bidonvilles se reconstitueront et tout ceci n’aura servi absolument à rien si ce n’est à dépenser inutilement encore un plus d’argent public.
MRAP Rhône
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