Non au CPE, Non au CNE, Non au travail précaire.

Les militants FIDL continuent leurs manifestations-marathons-musicales, leur service d’ordre empêchant que les lycéens sortent du rang. La contestation est contrôlée, limitée et bien cadrée comme ils nous l’ont si bien montré depuis le début de cette mobilisation, dans les manifestations comme dans des AG fermées a la discussion.
L’équivalent étudiant, l’UNEF, joue le jeu des centrales syndicales et refuse de sortir manifester, de mener une quelconque action plus radicale que la pétition (sic !) et préfère envoyer deux « représentants » de son syndicat à Rennes pour organiser la mobilisation à Lyon. Ils attendent peut-etre qu’on leur dise, là-bas, qu’il faut se mobiliser ici !
On aura aussi pu apercevoir quelques jaunes de la CFDT, qui, quant ils ne donnaient pas d’ordre aux lycéens, discutaient avec leurs amis de la police. Cette dernière était pour l’occasion sortie en masse, le sécuritaire est dans l’air du temps.

Les centrales syndicales refusent la confrontation avec le patronat, de peur de remettre en cause leur statut politique ou les enjeux des élections de 2007 qui les intéressent manifestement plus que les luttes d’aujourd’hui. Et puis, sortir le 7 Mars dans la rue calmera la rage des travailleurs exploités. Qu’ils retournent au travail le lendemain afin que les caisses du patronat se remplissent, comme celles des partis politiques tous plus bourgeois les uns que les autres et du même coup les caisses des gros syndicats ! Quant aux poches des travailleurs, toujours plus précaires, elles restent désepéréments vides, comme la vie que le patronat nous prépare.

C’est pas en 2007 qu’il faut leur tenir tête, C’est dans la rue qu’on leur bottera le cul !

Si la mobilisation n’est pas exceptionnelle, loin de là, on pouvait entendre un refus radical de la précarité et des exploiteurs du côté des étudiants et travailleurs, pas nécessairement syndiqués, mais pour beaucoup rassemblés autour des drapeaux de la CNT (Confédération Nationale du Travail).

La lutte radicale contre le patronat et ses larbins des gouvernements est encore possible et le discours révolutionnaire n’est pas prêt de disparaître des manifestations. Quant aux échéances de manifestations imposées par les syndicats serviles, nous n’en avons que faire. Notre lutte n’a pas d’échéances, ni de modes d’actions imposés, surtout pas de la part de ces gens là !

Contre l’État, contre le patronat, un seul jour ne suffira pas ! Pas plus que la manifestation n’est une finalité en soi.

Pas de cadres pour nos luttes, pas de limites à notre révolte.

Union, Action, Autogestion !