Mais, comme toustes ceulles qui habitent en France, nous sommes très inquiets des mesures à venir : alors que chaque habitant du squat vit au quotidien l’absence de respect de ses droits et l’exclusion, la crise sanitaire que traverse la France ne doit pas être un moyen supplémentaire de nous stigmatiser. Le virus ne circule pas plus au squat qu’ailleurs, d’ailleurs aucun de nous n’a été hospitalisé. Par ailleurs, alors que le meilleur moyen d’empêcher la diffusion du virus aurait été de tous nous loger au nom de la protection sanitaire, seuls quelques uns d’entre nous ont pu être hébergés.
Alors que même les médecins s’inquiètent de mesures visant à rompre le secret médical, à ficher et à dénoncer, nous, migrants, ne pouvons qu’être inquiets des conséquences de ce fichage sur nos procédures administratives de demande d’asile, sur nos vies et sur nos espoirs d’insertion en France.
Nous faisons du mieux que nous pouvons, comme toustes les Français.e.s, pour respecter tout ce qui fera obstacle à la diffusion du virus.
Nous faisons confiance aux personnels de santé pour nous soigner si nous sommes malades.
Mais nous ne voulons pas être fichés, car nous avons très peur que le fichage se retourne contre nous. Nos contacts avec l’administration française nous ont rendus très méfiants.
Plutôt que des mesures de stigmatisation, nous demandons à être hébergés dignement, comme notre statut de demandeur d’asile nous en donne le droit.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info